En mars 2020, nous nous sommes tout à coup tous retrouvés à la maison. Ceux qui n’ont pas eu la possibilité de faire du télétravail ont été placés au chômage temporaire. Le fait que les Belges ont moins travaillé l’année dernière qu’en 2019 est reflété dans notre baromètre annuel de l’absentéisme. Les chiffres de l’absentéisme sont montés en flèche pendant le premier et le deuxième confinement.
En 2020, le nombre d’heures d’absence du travailleur belge moyen dans le secteur privé était 40 % plus élevé qu’en 2019. Cela équivaut à 11 jours de plus ou à presque 1 jour par mois. À cause de la crise du coronavirus, de nombreux employeurs n’ont pas pu occuper leurs collaborateurs et ont été contraints de faire appel au chômage temporaire pour cause de force majeure, une mesure qui a renforcé la résilience de notre économie. Le chômage temporaire est en effet différent du chômage définitif. Dans ce cas, le personnel pouvait pour ainsi dire retourner travailler du jour au lendemain.
Même si la crise actuelle a encouragé le travail à domicile, ce n’est pas facile pour tout le monde. Surtout lorsque la nature de votre travail ne le permet pas. C’est pourquoi les ouvriers ont été plus souvent absents du travail que les employés en 2020. L’ouvrier moyen s’est absenté environ 12,5 jours de plus qu’en 2019, l’employé moyen 10 jours de plus. Malgré certaines complications logistiques, la majorité des employés a rapidement pu passer au travail à distance.
Nous avons constaté un pic important d’absences pendant le premier et le deuxième confinement. Pendant le premier pic, en avril 2020, 1,2 million de Belges ont été placés au chômage temporaire pendant au moins un jour. Moins de travail, surtout à Bruxelles : en moyenne 21 jours de travail en moins que lors d’une année sans coronavirus. Cela s’explique notamment par la grande présence de l’horeca, du tourisme et du divertissement dans la capitale. Ces secteurs ont en fait été encore plus sévèrement touchés.
Les chiffres relatifs à d’autres types d’absences, comme les absences pour maladie de courte durée, les interruptions de carrière et les vacances légales diffèrent très peu entre 2019 et 2020. Les travailleurs belges n’ont pas été plus malades que les autres années, n’ont pas pris plus de vacances et n’ont pas décidé d’interrompre leur carrière plus souvent que d’habitude, même pour congé parental en raison du coronavirus. C’est bien le chômage temporaire qui a fait exploser le nombre d’absences.
À propos des chiffres
Les données recueillies sont basées sur les données réelles d’un échantillon représentatif de 260 000 travailleurs en service auprès de plus de 30 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent tant des PME que des grandes entreprises. Les formes suivantes d’absence ont été reprises dans l’ensemble de données : chômage économique et temporaire, toutes les formes d’interruption de carrière y compris le congé parental, les vacances légales et les maladies de moins d’un mois.
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