L’occupation internationale propose des possibilités de faire croître votre organisation
Si vous occupez des non-Belges, vous devez néanmoins tenir compte de quelques obligations administratives.
Un travailleur sur sept (14,1 %) en Belgique est de nationalité étrangère. Soit une hausse de 13,6 % par rapport à il y a 5 ans. De nombreuses organisations éprouvent des difficultés à engager des travailleurs en raison de la pénurie sur le marché de l’emploi, pourquoi donc ne pas se tourner vers la main-d'œuvre étrangère ? Lors d’une occupation internationale, tenez compte de certaines formalités administratives importantes. Nous passons en revue quelques constats.
Aujourd’hui, 14,1 % des contrats d’occupation sont conclus avec un travailleur non belge. 6,4 % d’entre eux sont européens, 7,7 % sont nés en dehors des frontières européennes. Les deux groupes ont crû de manière plus ou moins équivalente ces cinq dernières années. De quel pays proviennent ces travailleurs non belges ? Les Pays-Bas occupent la première place en Europe. Le Maroc fournit quant à lui la majorité des travailleurs non européens.
Top 5 Europe |
Top 5 hors Europe |
1. Pays-Bas |
1. Maroc |
À Bruxelles, le pourcentage de non-Belges est plus important : 1 travailleur sur 4 a une autre nationalité. Ceci est lié à l’offre et la demande : plus la population est diversifiée, plus le marché du travail l’est aussi. En outre, plus il y a d’offres d’emploi, plus la migration professionnelle est envisagée. En Flandre occidentale, il y a nettement moins de travailleurs d’origine étrangère. Contre toute attente : vu la proximité de la France et le chômage peu élevé dans la province, on aurait pu s’attendre à tout le contraire.
Il y a deux fois plus d’ouvriers étrangers que d’employés non belges en Belgique. Dans le secteur non marchand, moins d’un travailleur sur dix est étranger, nettement moins que la moyenne nationale de 14,1 % donc. Pourtant, il est difficile de pourvoir les offres d’emploi dans ce secteur. Un renforcement provenant de l’étranger serait donc le bienvenu. Remarque : les indépendants aussi comptent des non-Belges. Sur 100 indépendants, 11 non-Belges sont actifs en Belgique.
Le fait que les postes d’employés sont moins occupés par les étrangers peut être lié à la langue et à la reconnaissance difficile des titres professionnels. Dans le secteur non marchand aussi, le diplôme et la langue peuvent former un obstacle. Des initiatives existent toutefois pour miser davantage sur une politique active de migration professionnelle et d’activation. En juin 2019, le SERV (Sociaal-Economische Raad van Vlaanderen) a conclu l’accord « Iedereen aan boord ». Cet accord comprend une série de propositions de réforme pour lutter contre la pénurie sur le marché de l’emploi et stimule une migration professionnelle active. La Belgique est-elle encore trop passive en matière d’occupation internationale ? L’occupation internationale est une piste précieuse pour aider à résoudre le problème de pénurie de l’emploi sur le marché belge.
Si vous occupez des non-Belges, vous devez néanmoins tenir compte de quelques obligations administratives.
Peut-on engager un Ukrainien ? Si oui, comment ?
Depuis le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie, davantage d’Ukrainiens sont actifs sur le marché de l’emploi belge. Comment engager un Ukrainien ?
En savoir plusLa disparition progressive du régime spécial d’imposition pour les cadres et spécialistes étrangers
Le 1er janvier 2022, le régime spécial d’imposition pour les cadres étrangers sera modifié. Grâce à ces informations, vous pouvez vérifier si vos travailleurs actuels ou futurs pourront passer au RSII ou au RSICI.
En savoir plusÀ partir de 2022, les travailleurs occupés de l’autre côté de la frontière entre la Belgique et le Luxembourg seront autorisés à télétravailler pendant 34 jours. Cela prolonge de 10 jours cette règle de la convention de double imposition.
En savoir plus