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1 entreprise sur 5 dans le secteur des soins et de l’horticulture occupe des étudiants jobistes durant les vacances de Pâques

10 avril 2020

18 % prévoient d’employer davantage d’étudiants jobistes cet été

Bruxelles, le 10 avril 2020 – Des étudiants jobistes sont mobilisés dans une entreprise sur cinq du secteur vert (entreprises agricoles et horticoles) et des soins de santé durant ces vacances de Pâques. En ces temps d’épidémie de coronavirus, les étudiants jobistes sont d’une importance capitale pour pallier le manque de personnel dans ces deux secteurs essentiels pour notre société. Pendant les vacances de Pâques, 69 % des entreprises emploient le même nombre d’étudiants jobistes que l’année dernière, tandis que 7 % en emploient davantage. 18 % prévoient de faire appel à plus d’étudiants jobistes durant les vacances d’été que l’année dernière.

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Secteur vert et soins de santé : 1 entreprise sur 5 occupe des étudiants jobistes durant ces vacances de Pâques

Si certains secteurs ont été obligés de fermer boutique en raison de la crise du coronavirus, d’autres voient leur charge de travail s’intensifier. Là où la charge de travail explose, les étudiants jobistes peuvent constituer un bataillon de renfort éventuel. C’est le cas dans le secteur des soins de santé et le secteur vert, qui comprend notamment les entreprises agricoles et horticoles. Durant ces vacances de Pâques, 1 entreprise sur 5 (soit 18 %) de ces secteurs occupe des étudiants jobistes pour combler les trous.

Laura Couchard, conseillère juridique chez Acerta, déclare : « Conclure un contrat de travail avec un étudiant jobiste est financièrement intéressant pour les employeurs, car la cotisation sociale due est relativement faible. Quant à l’étudiant jobiste, il assume un rôle économiquement et socialement utile et acquiert immédiatement de l’expérience sur le terrain. D’ordinaire, c’est l’horeca qui attire le plus d’étudiants jobistes, mais ce secteur s’est vu contraint de cesser ses activités en ces temps d’épidémie de coronavirus. Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement qu’aucune autre solution n’existe. Dans le secteur vert, c’est par exemple la période du travail saisonnier. Le renfort des étudiants jobistes y sera le bienvenu. »

Des étudiants jobistes mobilisés dans 1 entreprise « verte » sur 4

Dans le secteur « vert », place désormais à la période du travail saisonnier. Chaque année, entre 15 000 et 25 000 travailleurs saisonniers sont engagés en avril et en mai pour la culture des asperges, le secteur de la fraise, l’horticulture en serre, la plantation de légumes en plein air, la floriculture, etc. La plupart de ces travailleurs saisonniers viennent traditionnellement d’Europe centrale et orientale. Bien que les exigences de l’ONSS concernant le travail saisonnier aient été revues, ces 25 000 travailleurs manqueront cette année à l’appel, beaucoup d’entre eux étant retenus aux frontières intérieures de l’Europe. C’est la raison pour laquelle 1 entreprise sur 4 (21 %) du secteur vert a décidé d’engager des étudiants jobistes durant les vacances de Pâques.

Secteur des soins : les étudiants jobistes sous réserve

La pandémie de coronavirus a provoqué une charge de travail sans précédent dans le secteur des soins de santé – hôpitaux, maisons de repos et de soins, soins à domicile, maisons médicales, centres de revalidation autonomes, etc. Bien entendu, tous les emplois de ce secteur particulier ne sont toutefois pas accessibles aux étudiants jobistes. Certaines tâches requièrent des qualifications spécifiques, ce qui réduit les possibilités. Les étudiants qui sont précisément en train d’acquérir ces qualifications dans le cadre de leur formation sont bien évidemment pris en considération. Pensez aux étudiants en soins infirmiers.

Laura Couchard précise : « Il existe quelques règles particulières à respecter. Par exemple, un établissement ne peut pas proposer un contrat étudiant à son infirmier stagiaire durant l’année académique. Les stagiaires ne peuvent donc pas devenir des étudiants jobistes éventuels durant les vacances de Pâques, mais pourront l’être pendant les vacances d’été. »

Charge de travail : le coronavirus source d’incertitudes

Même dans les secteurs où la charge de travail est à son paroxysme durant cette période, 43 % constatent tout de même une diminution du travail/des commandes.

Laura Couchard indique : « Bien qu’il s’agisse par exemple de la saison de la récolte des asperges et bien que Pâques soit une période propice aux parterres de fleurs et aux potagers, l’horeca et de nombreux magasins sont fermés, ce qui rend l’accès au consommateur final plus difficile. Les asperges ou les géraniums ont beau être prêts, si le marché ne suit pas, le travail ne suivra pas non plus. »

77 % prévoient d’engager au moins autant d’étudiants jobistes que l’année dernière

Si l’on demande aux secteurs interrogés de se projeter vers l’avenir, on constate là aussi des avis quelque peu mitigés. 77 % prédisent une période estivale avec une charge de travail « habituelle » ou plus élevée (18 %). 23 % prédisent un scénario avec moins de travail et estiment qu’ils devront faire appel à moins d’étudiants jobistes. La diminution du nombre de jobs étudiants que provoque actuellement le coronavirus durant les vacances de Pâques est jugée plus élevée : 31 % constatent une réduction du nombre de jobs étudiants par rapport aux années précédentes.

Occupation d’étudiants durant les vacances de Pâques (enquête dans le secteur des soins de santé et le secteur vert 2020)

Figure 1 : Occupation d’étudiants durant les vacances de Pâques (enquête dans le secteur des soins de santé et le secteur vert 2020)

Laura Couchard ajoute : « Tout bien considéré, les entreprises et les organismes sont encore pleins d’espoir pour l’avenir : une majorité d’entre eux prévoient une charge de travail plus ou moins équivalente à celle des années précédentes. Ils sont en revanche un peu moins optimistes quant à aujourd’hui et demain que quant à la situation que nous connaîtrons dans quelques mois. Le coronavirus nous a déjà appris qu’il pouvait rapidement changer nos plans. C’est la raison pour laquelle chez Acerta, nous continuons à surveiller de près les conséquences que ce virus entraîne sur nos entreprises, à quelque niveau que ce soit. »

 

À propos des chiffres

Les données proviennent d’une enquête effectuée auprès de 297 entreprises du secteur des soins (CP 330) et du secteur vert (CP 144, 145, 146) entre le 2 et le 7 avril 2020. Cette enquête offre une image représentative sur la base du nombre total d’entreprises belges dans la CP 330, la CP 144, la CP 145 et la CP 146, qui s’élève à 16 920. Avec un taux de fiabilité de 95 %, la marge d’erreur de cette étude est de 6 %.

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