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Architecte, la cinquième profession libérale à la croissance la plus rapide

22 septembre 2019

Près d'un titulaire d'une profession libérale sur dix en Belgique est architecte

Bruxelles, le 22 septembre 2019 – Journée de l’architecture - Près d’un titulaire d'une profession libérale sur dix en Belgique est architecte. Entre 2014 et 2018, le nombre d’architectes actifs dans notre pays dans une profession libérale a augmenté de 7,11 %. Ce faisant, les architectes sont la cinquième profession libérale à la croissance la plus rapide en Belgique. C’est ce qui ressort d’une analyse du prestataire de services RH Acerta sur la base des chiffres sur les architectes de l’Institut national d'assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI) à l’occasion de la journée de l’architecture. Dans deux cas sur trois, l’architecte est un homme. Et l’âge moyen pour s’établir en tant qu’architecte indépendant correspond à 28 ans.

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Les architectes sont la cinquième profession libérale à la croissance la plus rapide, près d'un titulaire de profession libérale sur dix est architecte

Parmi les quelque 1 million d'indépendants en Belgique, un tiers exerce une profession libérale, et près d’un titulaire de profession libérale sur dix (9,25 %) est architecte. Entre 2014 et 2018, l’Institut national d'assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI) a enregistré une augmentation de 7,11 % de cette dernière catégorie. Les architectes se positionnent donc à la cinquième place en termes de croissance, après les groupes des consultants, des paramédicaux, des géomètres et des vétérinaires, à la croissance encore nettement plus rapide.

Professions libérales, répartition et croissances 2014-2018

Figure 1 : professions libérales, répartition et croissances 2014-2018

Féminisation, mais toujours près de 2/3 d'hommes

En 2018, l’INASTI comptait 5 263 femmes architectes et 8 915 hommes architectes, un rapport de 37,12 % contre 62,88 %. Les hommes l’emportent donc toujours haut la main, mais les femmes ont entrepris un mouvement de rattrapage : en 2014, 34 % des architectes indépendants étaient des femmes. En 2018, ce taux s’élevait à 37 %, soit une amélioration de près de 16 %. Avec la féminisation de leur profession (une croissance plus rapide du nombre de femmes par rapport aux hommes), les architectes ne dérogent pas à la règle. Pour toutes les professions libérales confondues, le rapport homme-femme pour 2018 équivalait à 53 % d'hommes et 46,9 % de femmes.

Professions libérales, rapport et croissance H/F 2014-2018

Figure 2 : professions libérales, rapport et croissance H/F 2014-2018

Tous les architectes ne sont pas indépendants

Même si la profession d’architecte requiert une formation spécifique et un apprentissage permanent, le seuil afin d’exercer la profession en tant qu’indépendant reste apparemment suffisamment bas, au vu de la croissance enregistrée.

Nadine Morren, Directrice Service à la Clientèle chez Acerta, déclare : « Si le secteur de la construction prospère, la profession (libérale) d’architecte en devient automatiquement plus attrayante. Un cadre législatif plus favorable pour les professions libérales aide également : depuis l’adaptation de la législation sur l’insolvabilité du 1er mai 2018 par exemple, les titulaires de professions libérales peuvent aussi avoir recours aux procédures de protection en cas de faillite. »

Pourtant, les chiffres relatifs aux architectes en profession libérale ne révèlent pas tout des architectes en général. En effet, tous les architectes ne sont pas indépendants. Nadine Morren ajoute : « Les architectes peuvent bien entendu aussi travailler en tant que salariés, et les chiffres de l’INASTI ne reflètent pas ce groupe. L’équilibre vie professionnelle-vie privée constitue un des facteurs décisifs pour opter pour une carrière d’indépendant ou non et, traditionnellement, ce facteur influence principalement la décision des femmes. Les pratiques des cabinets groupés de toutes sortes représentent déjà une tentative de rendre cet équilibre possible. Cela pourrait donner un coup de pouce à une poursuite de la féminisation des professions libérales de manière générale et des architectes indépendantes en particulier. »

Écart salarial homme/femme de 30 %

En moyenne, le revenu annuel d'une architecte est inférieur de 30 % à celui de ses collègues masculins. Et Nadine Morren de conclure : « Chez les indépendants, revenu et prestations sont directement liés. Gagner 30 % de moins en moyenne peut s’expliquer simplement : travailler moins implique un revenu moindre. Les architectes féminines travaillent-elles moins ? C’est tout à fait possible. Sur le marché de l’emploi en général, nous constatons que le congé parental, le travail à temps partiel, le crédit-temps, etc. remportent plus de succès chez les femmes que chez les hommes. Il n'y a aucune raison que ce soit différent pour les architectes. Si l’écart salarial, ou une partie de celui-ci, ne s’explique pas par le fait de travailler moins, la seule autre explication pourrait être que les femmes architectes fournissent leurs prestations à un tarif inférieur à celui de leurs collègues masculins. »

L’architecte débute déjà à 28 ans

L’âge moyen auquel un architecte débute son activité indépendante s’élève à 28 ans, ce qui est plutôt rapide pour des études de cinq ans suivies par un stage obligatoire de deux ans. Tandis que les consultants indépendants, par exemple, choisissent d’acquérir d’abord de l’expérience, de sorte que l’âge moyen de début correspond à 39 ans pour eux. Les architectes sautent donc le pas vers l’indépendance bien plus tôt, et cela vaut pour 2018 comme pour les années précédentes.

 

À propos des chiffres

Les données collectées reposent sur les données réelles de l’Institut national d'assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI).

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