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En 2018, 1 contrat de travail sur 20 a été conclu avec un ancien collaborateur

03 mai 2019
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Dans 2 cas sur 3, le collaborateur retourne chez son ancien employeur dans les deux ans.

Bruxelles, le 3 mai 2019 – 5,2 % des contrats de travail signés en 2018 par des collaborateurs belges dans le secteur marchand l’ont été entre un employeur et un de ses anciens collaborateurs comme le montrent les chiffres de l’entreprise de services RH ACERTA. 2 collaborateurs sur 3 retournent chez leur ancien employeur dans les deux ans. Plus de la moitié de collaborateurs revenus ont entre 25 et 45 ans. Laisser la porte ouverte à la réembauche commence par un offboarding positif. Cette stratégie peut offrir aux entreprises une solution à la pénurie sur le marché de l’emploi.

1 contrat de travail sur 20 représente une réembauche

Lorsqu’un collaborateur signe à nouveau un contrat de travail auprès d’un ancien employeur, nous parlons d’une réembauche ou de recrutement boomerang. Dans le secteur marchand en Belgique, 5,2 % des contrats conclus en 2018 constituaient ainsi des réembauches.

Tableau 1 : réembauches, % des contrats de travail en 2018

Profil des « collaborateurs revenus » : entre 25 et 45 ans et dans les deux ans
Profil des collaborateurs

Tableau 2 : réembauches en 2018, répartition par catégories d’âge

Les chiffres montrent que les réembauches surviennent dans toutes les catégories d’âge. Plus de la moitié de collaborateurs revenus ont entre 25 et 45 ans lorsqu’ils rentrent en service. 34,7 % ont plus de 45 ans.

Si nous y juxtaposons la période entre la première embauche et la réembauche, nous constatons que près de 60 % reviennent dans les 2 ans, plus de 73 % sont de retour avant que 5 ans ne se soient écoulés.

période entre la première embauche et la réembauche dans le secteur marchand

Tableau 3 : période entre la première embauche et la réembauche dans le secteur marchand en 2018

Benoît Caufriez, Directeur Acerta Consult : « En tenant compte de la pénurie persistante sur le marché de l’emploi, nous conseillons déjà depuis quelque temps aux organisations d’investir activement dans le recrutement boomerang. Une sortie de service où le collaborateur part avec un sentiment positif vis-à-vis de l’entreprise reste, quoi qu’il arrive, un objectif à viser, surtout lorsqu’il s’agit d’un collaborateur que vous voyez partir à contrecœur. »

Le recrutement boomerang comme solution créative à la Guerre des talents

Ce sont surtout les entreprises de moins de 20 collaborateurs qui semblent réussir à faire revenir les talents, mais aussi les plus grandes entreprises de plus de 500 collaborateurs : plus de 6 % de leurs engagements concernent des collaborateurs qui y ont déjà travaillé. Pour les entreprises se trouvant entre ces deux mesures au niveau de leur taille, il reste manifestement une marge de croissance. Surtout en sachant que, d’après des recherches antérieures (Acerta Talent Pulse 2015), près de 1 collaborateur de plus de 35 ans sur 2 se déclare ouvert à retourner chez un ancien employeur.

Benoît Caufriez: « Dans la Guerre des talents, il est primordial, en tant qu’employeur, de se montrer créatif dans la recherche de talents. Mieux vaut approcher tout l’arsenal disponible de groupes-cibles potentiellement intéressants. Dans ce cadre, les anciens collaborateurs peuvent sûrement se révéler une piste prometteuse. Les deux parties savent toutes deux mieux à quoi s’en tenir que lors d’une première collaboration. Ce n’est pas seulement un atout pour la durabilité de la relation, très souvent une réembauche débouche également sur un début plus fluide dans l’entreprise. Le collaborateur le vit même peut-être un peu comme un retour au bercail. »

Un offboarding judicieux, la base de la réembauche

Pour laisser la porte ouverte à la réembauche, il est essentiel d’investir dans un offboarding positif. Un ancien collaborateur pouvant partir dans un climat positif est d’une valeur inestimable en tant qu’ambassadeur de l’entreprise au sein de son réseau ou cercle d’amis. Partir dans un climat serein donne non seulement un signal positif au collaborateur, mais également aux collègues qui eux restent. Si ce collaborateur revient par la suite, cette positivité sera réaffirmée. Une personne ayant acquis de l’expérience ailleurs est plus chevronnée et peut faire souffler un vent de fraîcheur. Nous devons donc considérer la rétention de façon plus large et pas simplement le fait de garder les collaborateurs au sein de l’entreprise. Il est plus important que ceux-ci restent aussi engagés/connectés même après leur départ. Miser activement sur cet aspect contribue à un employer branding positif.

À propos des chiffres
L’exercice a été réalisé sur un groupe de 350 000 collaborateurs de 25 000 petites, moyennes et grandes entreprises des secteurs marchand.

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