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Le chômage temporaire a baissé jusqu’à atteindre 6,4 % en septembre

29 octobre 2020

Bruxelles, le 29 octobre 2020 – En septembre, 6,4 % des travailleurs belges étaient encore au moins 1 jour au chômage temporaire. C'est ce qui ressort des chiffres de l’entreprise de services RH ACERTA. Il s’agit dans ce contexte aussi bien de chômage économique que de chômage temporaire pour force majeure en raison du coronavirus. Le nombre de chômeurs temporaires est actuellement 81 % inférieur à celui du mois de pointe d’avril. Cependant, étant donné le nouveau renforcement des mesures pour endiguer le virus, Acerta s’attend à ce que la baisse ne soit que temporaire.

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6,4 % au chômage temporaire

Le premier mois avec les nouvelles règles renforcées pour l’instauration du chômage temporaire (CT) est terminé. Ces mesures renforcées ont fortement fait baisser le pourcentage de collaborateurs avec au moins 1 jour de chômage temporaire en septembre. Seulement 6,4 % des Belges actifs étaient encore au chômage temporaire le mois dernier. Il s’agit d’un recul important par rapport aux mois précédant les vacances d’été. En septembre, nous constatons une baisse d’un peu moins de 60 % par rapport au mois de juin, de plus de 75 % par rapport au mois de mai, et même de 81 % par rapport au mois de pointe d’avril.

% de travailleurs avec au moins 1 jour de chômage temporaire (CT), évolution mois par mois 2020

Figure 1 : % de travailleurs avec au moins 1 jour de chômage temporaire (CT), évolution mois par mois 2020

La plupart des chômeurs temporaires dans l’horeca

La baisse du chômage temporaire n’est pas la même partout. Dans l’horeca, par exemple, 1 collaborateur sur 4 (26 %) restait confronté au chômage temporaire en septembre. À titre de comparaison : en juin, cette proportion était de 3 sur 4. Mais les employés de l’industrie métallurgique, par exemple, restent aussi confrontés au chômage temporaire, dont encore et toujours 14 % en septembre.

 

Olivier Marcq, juriste au Centre de connaissances Acerta : « Nous nous attendions à ce que le taux de chômage temporaire fasse un signe de tête clair au moment de l’entrée en vigueur du renforcement des conditions. Et c’est ce qui s’est passé. Mais il est prématuré d’en conclure que le chômage temporaire ne serait plus nécessaire comme filet de sécurité. Même si la procédure a été assouplie, le chômage économique reste plus difficile d’accès que le “chômage temporaire coronavirus”. En particulier pour les employés, il s’accompagne de beaucoup administration, il faut du temps pour obtenir l’approbation et il ne peut pas être appliqué de manière rétroactive. Nous pensons que le besoin de chômage temporaire dans certaines entreprises, dans certains secteurs et pour certaines activités reste réel, y compris chez les employeurs qui ne peuvent à présent plus prétendre au chômage temporaire coronavirus. Il se peut fort bien que le besoin soit plus grand que ne l’indique le pourcentage de septembre. Vu le renforcement des mesures pour l’horeca et étant donné le fait que le télétravail devienne la norme pour endiguer le virus, nous nous attendons à voir une nouvelle augmentation en octobre. »

Le chômage temporaire – économique ou coronavirus – reste une bouée de sauvetage pour l’emploi

Le 1er septembre 2020, la mesure exceptionnelle du « chômage temporaire pour force majeure coronavirus » a été limitée aux employeurs et aux secteurs les plus touchés, à savoir les employeurs contraints de fermer et ceux qui ont dû noter au deuxième trimestre de 2020 au moins 20 % de chômage temporaire. Dans le même temps, la procédure pour invoquer le chômage économique classique a bel et bien été quelque peu assouplie en ce qui concerne les employés, afin de rendre la transition moins abrupte. Le chômage temporaire de quelque nature que ce soit est destiné à donner un peu de marge aux entreprises qui traversent une crise temporaire, afin d’éviter des mesures structurelles plus drastiques. Il s’agit d’une forme de protection temporaire de l’emploi, qui part du principe que la cause est externe et temporaire.

 

À propos des chiffres

Les données recueillies sont basées sur les données réelles de travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises.

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