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L’emploi dans l’horeca à nouveau au niveau de février, avant le coronavirus

24 août 2020

Le chômage temporaire a chuté en juillet de 51 % à 12 %

Bruxelles, le 24 août 2020 – En juin, un peu plus de la moitié des travailleurs permanents de l’horeca étaient encore au chômage temporaire ; en juillet, ce chiffre a chuté à 12 %. Ce constat ressort d’une analyse sectorielle menée par le prestataire de services RH Acerta auprès de plus de 2 400 entreprises de l’horeca. Le chômage temporaire dans l’horeca a donc fortement baissé le mois dernier. Les étudiants jobistes ont également fait leur retour en juillet, mais les travailleurs flexi-jobs pas encore tout à fait. Cela montre que le secteur se redresse en termes d’emploi après l’impact du confinement. Le tableau de bord coronavirus hebdomadaire d’Acerta montre toutefois des chiffres moins favorables pour le mois d’août. La deuxième vague de contamination y joue peut-être un rôle.

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L’emploi dans l’horeca à nouveau au niveau de février

Par rapport à janvier 2019 (mois de référence de l’indice d’Acerta), l’emploi dans l’horeca avait augmenté de pas moins de 32 % en février 2020. Mais la pandémie est alors arrivée, l’horeca a dû fermer ses portes et la croissance d’une année entière a été annulée. En juin 2020, l’emploi a même chuté de près de 30 % en dessous du mois de référence de janvier 2019, pour atteindre 71,5 %. Les cafés et les restaurants ont été encore plus touchés que les hôtels et autres structures d’hébergement. Mais comme on s’y attendait (et comme on l’espérait), l’horeca a réussi à se redresser en juillet. L’emploi a noté en juillet une croissance de 32 % par rapport à janvier 2019, le niveau exact où l’horeca se trouvait avant le coronavirus. Dans les hôtels et autres structures d’hébergement, l’emploi a même continué à augmenter, pour atteindre +50 % par rapport à janvier 2019.

En juin, plus de la moitié (51 %) du personnel permanent de l’horeca était au chômage temporaire. Il s’agissait déjà d’une diminution par rapport aux mois précédents, mais en juillet, cette baisse a été encore plus marquée. Actuellement, 11,8 % des collaborateurs permanents de l’horeca se trouvent toujours dans le système de chômage temporaire.

Emploi dans l’horeca, avec janvier 2019 comme mois de référence ; part de flexi-jobs, d’étudiants et de chômage temporaire

Figure 1 : emploi dans l’horeca, avec janvier 2019 comme mois de référence ; part de flexi-jobs, d’étudiants et de chômage temporaire

Les étudiants de retour, les flexi-jobs pas encore tout à fait

Benoît Caufriez, Director Acerta Consult : « À l’entrée d’une crise, les premiers touchés sont les travailleurs flexi-jobs et les étudiants, puis les collaborateurs permanents sont également confrontés au chômage temporaire. La sortie d’une crise va dans l’ordre inverse : d’abord, le chômage temporaire chute ; puis, les étudiants jobistes et les travailleurs flexi-jobs reviennent. C’est exactement ce qui s’est passé en juillet. »

Le chômage temporaire parmi les collaborateurs permanents de l’horeca est passé de 1 sur 2 à 1 sur 10, et les étudiants jobistes ont effectivement fait leur retour : 34,5 % des jobs étudiants dans l’horeca en juillet, ce qui correspond plus ou moins à la situation avant le coronavirus. Avec une part de 14,2 %, les travailleurs flexi-jobs sont encore en deçà du niveau normal.

Qu’en est-il de la deuxième vague ?

Benoît Caufriez : « Le fait que l’horeca ne soit pas passé à zéro pour cent d’emploi pendant la période de confinement est dû à la résilience de ce secteur. Après le confinement, l’horeca a dû se conformer aux mesures liées au coronavirus, mais il est parvenu à tirer parti de la situation. Les clients se sont, eux aussi, adaptés : certains ont opté pour des vacances dans leur propre pays et cela aura aidé les hôtels, les restaurants et les cafés à tenir bon. Mais entre-temps, une deuxième vague est en cours. La situation et donc aussi les mesures continuent d’évoluer, parfois d’un jour à l’autre, et aussi différemment en fonction des régions. Plus nous devenons intelligents en ce qui concerne le virus, plus les mesures peuvent être ciblées et plus nous pouvons limiter les dommages collatéraux. Il n’en demeure pas moins que cela en demande beaucoup de la part de l’horeca pour rester systématiquement sûr et viable à la fois. Le tableau de bord coronavirus nous permettant chez Acerta de suivre de près les évolutions montre des chiffres pour le moment moins favorables pour le mois d’août que ce que nous avons constaté pour juillet. Dans la province d’Anvers, nous observons par exemple à nouveau une diminution du nombre de travailleurs flexi-jobs et d’étudiants jobistes, probablement en raison du renforcement des mesures. »

 

À propos des chiffres

L’analyse repose sur les données réelles d’un échantillon représentatif de 10 000 travailleurs en service auprès de 2 400 employeurs de l’horeca et a été réalisée le 12 août 2020.

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