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Salaires des employés du secteur privé (CP 200) : l’indexation salariale attendue s’élève à seulement 0,80 %

27 novembre 2019

Bruxelles, le 27 novembre 2019 – Les employés qui sont rémunérés selon la Commission paritaire pour employés (CP 200) voient leur salaire adapté à l’évolution du coût de la vie chaque début d’année. Pour le 1er janvier 2020, le secteur peut s’attendre à une indexation salariale de 0,80 %, a calculé d’avance le prestataire de services RH Acerta, certes en se basant encore sur un chiffre provisoire pour décembre.

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Indexation attendue pour la CP 200 en janvier 2020 : +0,80 %

En janvier de 2019 l’indexation salariale pour les employés du secteur privé (CP 200) s’élevait à 2,17 %. L’indexation des salaires à partir du 1er janvier 2020 promet d’être bien moins forte.

Le système d’indexation pour la CP 200 détermine l’adaptation salariale à appliquer sur la base de la formule suivante : la moyenne des index de novembre et décembre 2019 divisée par la moyenne des index de novembre et décembre 2018 – on entend par « index » l’indice santé lissé.

Pour novembre 2019, l’indice santé lissé s’élève à 106,73. En partant un instant de l’hypothèse que l’index de décembre 2019 soit aussi élevé qu’en novembre, ceci entraîne un coefficient d’indexation de 100,77 %. Pour notre simulation, nous partons cependant du principe que l’augmentation de l’index sera similaire à l’augmentation moyenne de l’index pour octobre et novembre 2019. Selon cette hypothèse, le coefficient d’indexation est de 100,80 %. Cela signifie que tous les salaires des employés occupés dans la commission paritaire auxiliaire CP 200 augmenteront de 0,80 % à compter du 1er janvier 2020.

Détail marquant : fin novembre, l’inflation des prix à la consommation ne s’élevait qu’à 0,39 %. Fin décembre, elle atteindra plus ou moins 0,70 %.

La position concurrentielle sur le marché du travail compte plus d’atouts qu’un simple salaire

L’indexation salariale de 0,80 % est perçue par le travailleur comme un moyen de maintenir à niveau son salaire par rapport au coût de la vie, et non comme une augmentation salariale proprement dite. Pour l’employeur, le surcoût à la suite de l’index salarial fait naturellement bel et bien partie des frais salariaux totaux.

Catherine Langenaeken, Senior Consultant Legal & Reward chez Acerta, déclare : « Les employeurs tiennent généralement compte d’une augmentation moyenne de 2,5 à 3 % par an des frais salariaux. Dans le contexte de guerre des talents, un employeur peut se servir des marges pour attirer les bons travailleurs grâce à l’aspect financier. Toutefois, le salaire ne constitue plus la principale motivation pour qu’un travailleur s’engage auprès d’un employeur plutôt qu’un autre. Ils ont aussi d’autres atouts dans leurs manches. Pensez aux formations, vacances, options de mobilité, temps et lieu de travail indépendant... Accordez au travailleur un pouvoir de codécision dans les choix auxquels procéder et vous arrivez à un package salarial motivant. De quoi réaliser un avantage concurrentiel, même en des temps de pénurie sur le marché du travail. » 

Indexation de janvier non limitée à la CP 200

La Commission paritaire auxiliaire pour employés (CP 200) fixe pour plus de 450 000 employés les conditions de salaire et de travail minimales ; il s’agit donc d’une part significative des travailleurs belges. Outre la CP 200, d’autres secteurs encore ont un système d’indexation qui prévoit chaque début d’année une adaptation annuelle des salaires à l’inflation. Les travailleurs de l’industrie alimentaire, du commerce alimentaire, du secteur primaire et, par exemple, les employés de casino peuvent également s’attendre le 1er janvier à une adaptation de leur salaire à l’inflation.

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