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Bruxelles, le 3 juin 2020 – 1,2 % des travailleurs belges ont pris un congé parental dit ‘corona’ en mai. Les premières semaines de la mesure asont pour le moment une réussite, estime le prestataire de services RH Acerta en se basant sur les calculs des salaires de 147 500 travailleurs. Au total, quelque 3 % des travailleurs belges ont bénéficié en mai de l’une ou l’autre forme de congé parental, ce qui représente une augmentation de près d’un tiers par rapport au mois d’avril. La prolongation de la mesure du congé parental corona est d’application jusque fin juin, et Acerta s’attend à ce que ce congé reste utile pour les parents qui ne trouvent pas de solution pour garder leurs enfants, même si les écoles rouvrent partiellement leurs portes.
La mesure concernant le congé parental corona a été publiée le 14 mai au Moniteur belge. Cette publication a donné la possibilité aux travailleurs (avec effet rétroactif) de demander un congé complémentaire entre le 1er mai et fin juin afin de s’occuper de leurs enfants pendant la crise du coronavirus. L’employeur doit toutefois donner son accord.
En dépit de la publication tardive de la mesure, le congé parental corona rencontre jusqu’à présent un beau succès. 1,2 % des travailleurs l’ont utilisé lors des deux premières semaines suivant son entrée en vigueur. Si on extrapole cette tendance à l’ensemble de la population active de Belgique, un peu moins de 60 000 congés corona devraient avoir été pris depuis lors. Un tiers de l’ensemble des congés parentaux pris en mai sont en outre un ‘congé corona’.
De manière générale, davantage de congés parentaux ont été pris en mai par rapport au mois d’avril. Le pourcentage de travailleurs ayant utilisé la législation relative aux congés a augmenté le mois dernier, passant de 2,8 % en avril à 3,6 % en mai (+ 28,6 %).
Figure 1 : Congés parentaux (corona), pourcentages basés sur les calculs des salaires de 147 500 travailleurs belges
0,4 % des travailleurs avaient déjà pris un congé parental avant le mois de mai et l’ont suspendu pour passer à un congé parental corona. Il s’agit ici de travailleurs ayant demandé le congé corona et aussi reçu l’accord de leur employeur. Il est donc possible qu’il y ait eu davantage de demandes, car l’employeur a la liberté d’accepter ou non la demande de congé parental corona.
Amandine Boseret, conseillère juridique chez Acerta : « Le fait qu’un tiers des congés parentaux du mois de mai sont des congés ‘corona’ montre que les employeurs ont bien répondu aux demandes de leurs travailleurs. Les entreprises montrent dans ce contexte leur volonté d’opter pour la concertation et d’aller vers davantage de flexibilité. Car d’un autre côté, le chômage temporaire, qui est l’autre issue en ces temps de coronavirus, est à sens unique : l’employeur l’impose au travailleur. Le congé parental corona présente en outre un atout complémentaire : il peut être pris en demi-journées, ce qui est impossible avec le chômage temporaire. »
Fait marquant : les chiffres d’Acerta montrent aussi que parmi les travailleurs avec congé parental (corona), le chômage temporaire a baissé. En avril (pour le congé parental normal), le chômage temporaire s’élevait à 30,7 %, et il est passé (avec l’entrée en vigueur du congé parental corona) à 25,4 % en mai.
Figure 2 : Pourcentage de chômage temporaire parmi les travailleurs avec congé parental (corona)
Amandine Boseret : « La pression sur le gouvernement pour faire quelque chose concernant la nouvelle situation dans laquelle se sont retrouvés les parents après la fermeture des écoles a été forte. Ça, combiné à la situation de travail difficile en raison des mesures liées au coronavirus, a fait qu’assez bien de parents ont été heureux d’avoir la possibilité de se libérer à certains moments pour leurs enfants. En juin, les écoles vont rouvrir, mais peut-être pas partout, et pas à temps plein. Le congé parental corona va donc encore montrer son utilité dans les semaines à venir. »
À propos de l’étude
L’analyse est basée sur les données salariales au 29 mai pour un échantillon représentatif de plus de 32.000 employeurs et 147 534 travailleurs du secteur privé. Les résultats pourraient encore varier légèrement si les employeurs devaient encore introduire des données ou les actualiser.
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