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Forte baisse de l’absentéisme pour maladie de courte durée depuis le confinement

25 octobre 2020

Bruxelles, le 25 octobre 2020 – En septembre 2020, seuls 2,3 % des jours de travail ont été perdus en raison de l’absentéisme pour maladie de courte durée, soit 6,4 % de moins qu’en septembre 2019. Depuis le mois de mai, après le confinement, l’absentéisme pour maladie de courte durée a enregistré une baisse considérable de -16 %, constate l’entreprise de services RH Acerta. Cette diminution s’explique essentiellement par la promotion du télétravail.

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Rupture de tendance : beaucoup moins d’absentéisme pour maladie de courte durée depuis le confinement

En septembre, seuls 2,3 % des jours de travail ont été perdus en raison de l’absentéisme pour maladie de courte durée (absence de moins d’un mois) des travailleurs. Par conséquent, le taux d’absentéisme pour maladie de courte durée était inférieur de plus de 6 % en septembre 2020 par rapport au mois de septembre 2019. Cette diminution s’explique principalement par la forte baisse de ce taux chez les employés (-12,7 %). Chez les ouvriers, Acerta constate une légère augmentation : +3,4 %.

Ce recul notable est constaté en septembre, mais aussi pour toute l’année 2020. Malgré le coronavirus, la tendance se dessine surtout depuis le confinement, affirme Acerta. Depuis mai, l’absentéisme pour maladie de courte durée atteint un taux de 16 % de moins que l’année dernière. La différence avec 2019 est la plus marquée en mai (-40 %), mais demeure considérable les mois suivants. 

congé de maladie de courte durée_acerta

Tableau 1 : Absentéisme pour maladie de courte durée* 2019-2020,  % par rapport aux heures de travail, hors chômage temporaire
*On entend par absentéisme pour maladie de courte durée tout absentéisme de maximum 30 jours, pour lequel le salaire est garanti.

Le chômage temporaire ne peut pas expliquer à lui seul le recul de l’absentéisme pour maladie

En mars, au moment des premières annonces sur le coronavirus, il a été vivement recommandé aux travailleurs de rester chez eux au moindre symptôme afin de damer le pion au virus. Cela explique la hausse considérable de mars (+84 %) et de début avril (+6 %). Durant la deuxième moitié d’avril, le confinement a été prononcé et n’a produit totalement ses effets qu’en mai et durant une partie du mois de juin. Pour les employés, ce confinement impliquait généralement de devoir passer au télétravail. Pour les ouvriers, il équivalait souvent au chômage temporaire, lorsque les mesures de sécurité ne pouvaient pas être respectées.

Laura Couchard, teamleader au centre de connaissances d’Acerta Consult : « Nous constatons que, même si nous comparons les jours d’absentéisme de courte durée au nombre de jours de travail, en excluant les jours de chômage temporaire, la proportion d’absentéisme pour maladie de courte durée est toujours inférieure à 2019 durant cette année marquée par le coronavirus. Par conséquent, nous en concluons que le chômage temporaire à lui seul ne peut pas expliquer la baisse de l’absentéisme de courte durée.

Plus de télétravail, moins d’absentéisme pour maladie de courte durée

Une enquête en ligne menée par Acerta, la KU Leuven et HR Square auprès de 575 employeurs révèle que la popularité du télétravail a doublé avec la crise sanitaire. Désormais, quatre travailleurs sur dix peuvent (continuer à) travailler chez eux, contre 27,4 % avant le coronavirus. Laura Couchard explique : « La baisse de l’absentéisme pour maladie de courte durée est probablement liée à l’augmentation du nombre de travailleurs qui peuvent télétravailler depuis le confinement. Il faut encore concilier les maladies moins graves et le télétravail. C’est beaucoup moins facile quand on doit aller travailler une journée entière en voiture ou en train. Par ailleurs, le fait que les collègues ne puissent pas en contaminer d’autres en cas de télétravail réduit considérablement le nombre de transmissions. »

À propos des chiffres

Les données collectés sont basées sur les données réelles d’un échantillon représentatif de travailleurs en service auprès de plus de 28.000 employeurs du secteur privé, comprenant aussi bien des PME que des grandes entreprises.

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