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Le deal pour l’emploi donne un coup de fouet à la semaine de quatre jours

04 octobre 2023

Bruxelles, le 4 octobre 2023 – Grâce au deal pour l’emploi, les travailleurs peuvent depuis la fin de l’année 2022 prester leur semaine de travail à temps sur quatre jours tout en conservant leur salaire. La demande, qui doit être introduite par le travailleur, peut être acceptée ou refusée par l’employeur. Les chiffres de août 2023 d’Acerta, portant sur 40 000 employeurs occupant 390 000 travailleurs à temps plein sous contrat à durée indéterminée à temps plein, révèlent que le nombre de travailleurs à opter pour la semaine de quatre jours a augmenté de moitié (+56,5 %) depuis le début de l’année. Cela signifie donc qu’aujourd’hui, environ 1 travailleur sur 130 à temps plein preste ses heures à temps plein sur 4 jours au lieu de 5. Par ailleurs, cette hausse concerne davantage les employés. Parmi eux, 0,8 % en moyenne opte pour la semaine de quatre jours, autant que les ouvriers. En outre, 1,9 % des employeurs appliquent ce nouveau régime.

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L’adoption de la semaine de travail de quatre jours à temps plein progresse, en particulier chez les employés

En août 2023, 0,8 % des travailleurs belges du secteur privé sous contrat à durée indéterminée ont travaillé sous le régime de la semaine de travail de quatre jours à temps plein. La popularité de ce régime a ainsi augmenté de 56,5 % depuis le début de l’année 2023. Aujourd’hui, environ 1 travailleur à temps plein sur 130 a recours à ce nouveau système. Cette hausse s’explique principalement par le grand nombre d’employés qui sont passés à ce régime avec l’accord de leur employeur. D’ailleurs, la semaine de quatre jours est aussi  populaire chez eux que chez les ouvriers : en août, 0,8 % des employés en moyenne travaillaient sous ce nouveau régime, soit une hausse de plus du double (+106,5 %). Si les ouvriers ont été les premiers à appliquer ce régime, la croissance a été plus modeste parmi eux : +9,8 %, pour atteindre 0,8 %.

 Illustration 1 : Pourcentage de travailleurs sous contrat à durée indéterminée à temps plein et travaillant sous le régime de la semaine de travail de quatre jours

Olivier Marcq, expert juridique d’Acerta Consult, explique : « La possibilité de prester une semaine de travail à temps plein sur quatre jours existait déjà, mais était limitée. Le deal pour l’emploi a ouvert cette possibilité à tous les secteurs. Comme pour toutes les nouveautés, il fallait s’attendre à ce que la semaine de travail à temps plein de quatre jours prenne un certain temps pour se généraliser. En effet, les employeurs et les travailleurs ont d’abord dû se familiariser avec l’idée et ses avantages potentiels. Le fait que ce régime ait été appliqué plus rapidement chez les ouvriers que chez les employés peut s’expliquer par le fait que la version limitée qui précédait le deal pour l’emploi se concentrait principalement sur les ouvriers. »

1,9 % des employeurs adhèrent à la semaine de travail de quatre jours à temps plein, en particulier les grandes entreprises

Il est normal que les employeurs veuillent d’abord déterminer si la semaine de travail de quatre jours à temps plein est faisable et intéressante pour eux. Jusqu’à aujourd’hui, 1 employeur sur 50 applique ce système, puisque 1,9 % d’entre eux occupent des travailleurs (contrats à temps plein à durée indéterminée) qui prestent leur temps plein sur quatre jours. Ce régime est plus courant dans les grandes entreprises.

Illustration 2 : Pourcentage d’employeurs dont les travailleurs travaillent à temps plein sous le régime de la semaine de 4 jours

Olivier Marcq poursuit : « Il est logique que le régime soit surtout adopté par les grandes entreprises, car il peut s’avérer plus facile pour elles d’assurer la continuité. Le fait qu’elles soient mieux parées pour gérer ce régime sur le plan administratif peut également jouer un rôle. En effet, l’adoption de la semaine de travail à temps plein de quatre jours n’est valable que pour six mois à chaque fois, et peut éventuellement être renouvelée par la suite.

À propos des chiffres

Les pourcentages se basent sur les données réelles des travailleurs à temps plein faisant partie d’un ensemble de 390 000 travailleurs à temps plein occupés auprès de plus de 40 000 employeurs du secteur privé auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. 

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