Un jeune diplômé gagne en moyenne 2510 euros brut
L’écart de rémunération entre les niveaux de formation se réduit
Bruxelles, le 3 septembre 2025 – Les jeunes diplômés qui entament un emploi à temps plein pour la première fois sur le marché de l’emploi gagnent en moyenne 2510 euros brut, soit environ 14 % de plus qu’il y a trois ans. Il convient de souligner que l’écart salarial entre les différents niveaux de formation a diminué ces dernières années. Alors que le salaire moyen des starters dotés d’un diplôme universitaire a augmenté d’approximativement 11 % les années précédentes, il a fait un bond de près de 30 % au cours de la même période pour les starters titulaires d’un diplôme de l’enseignement secondaire. C’est ce qu’il ressort d’une enquête de l’expert en RH Acerta sur la base des données de plus d’un demi-million de travailleurs.
De nombreux jeunes diplômés afflueront sur le marché de l’emploi dans les prochaines semaines. Mais quel salaire un starter gagne-t-il en moyenne ? Pour répondre à cette question, Acerta a analysé les salaires de plus d’un demi-million de travailleurs. Résultat : le salaire mensuel brut moyen des nouveaux entrants sur le marché de l’emploi en 2025 s’élève à 2510 euros pour un emploi à temps plein. Il s’agit de 376,4 euros (+18,4 %) de plus qu’en 2019 et de 208 euros de plus qu’en 2022 (+14 %).
La moyenne masque toutefois quelques différences marquées. Il existe par exemple un net écart entre les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et les starters sur le marché de l’emploi qui n’ont qu’un diplôme de l’enseignement secondaire en poche. En moyenne, un titulaire d’un diplôme universitaire gagne au départ 2982 euros brut et un jeune doté d’un diplôme de l’enseignement supérieur (ES) 2820 euros, d’un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur (ESS) 2568 euros et d’un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur (ESI) 2227 euros. Cependant, cet écart salarial s’est considérablement réduit ces dernières années. Au cours des six dernières années, c’est le salaire de départ des universitaires qui a le moins augmenté, à savoir + 10,86 %. Pour les jeunes pouvant s’appuyer sur un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur, le salaire de départ a augmenté de 28,79 % durant la même période. Les personnes qui possèdent seulement un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur connaissent même une augmentation salariale moyenne encore plus élevée : +36,12 %

Illustration 1 : salaire de départ moyen, salaire mensuel brut, 2019-2025, tous et par formation – chiffres Acerta
*En tenant compte de l’indice
Laura Couchard, experte juridique chez Acerta Consult, explique : « Nous constatons que les emplois qui nécessitent une formation plus longue sont généralement assortis d'un salaire de départ plus élevé sur le marché du travail. Un universitaire qui accède au marché de l’emploi en 2025 gagne plus de 750 euros de plus qu’un titulaire d’un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur, pour comparer les deux extrêmes. Cependant, tout le monde n’obtient pas effectivement le salaire de départ correspondant à son niveau de formation, ne serait-ce que parce que tout le monde n’exerce pas immédiatement un emploi correspondant à son niveau de formation. Par ailleurs, nous examinons ici les salaires des moins de 25 ans pour obtenir un aperçu des salaires de départ réels, mais il y a évidemment aussi des personnes qui étudient plus longtemps, n’entrent sur le marché de l’emploi qu’après l’âge de 25 ans et dont le salaire de départ réel est encore un peu plus élevé. Nous pouvons affirmer que l’écart salarial entre les niveaux de formation se réduit, ce qui concorde avec l’attention croissante accordée aux talents dans les entreprises belges. Le diplôme universitaire n’a plus le monopole absolu du meilleur salaire, et un diplôme ne constitue plus une garantie pour toute la suite de la carrière. Aujourd’hui, les employeurs tiennent de plus en plus compte des compétences et des possibilités de formation et d’évolution lorsqu’ils soumettent un contrat et une proposition salariale à leurs travailleurs. »
Prendre en compte tous les aspects de la rémunération
Laura Couchard poursuit : « Nous devons toutefois aussi nuancer ces chiffres : le salaire brut ne représente pas l’intégralité du package salarial, et le salaire de départ ne permet pas non plus de prédire l’avenir. Dans le secteur non marchand, par exemple, où on constate une occupation de nombreuses femmes, les salaires sont liés à des barèmes dépendant du niveau de formation. Les salaires de départ dans ce secteur sont relativement élevés, mais celui-ci n’accorde pratiquement pas d’avantages extralégaux en revanche. Il importe d’étudier l’ensemble du tableau, c’est-à-dire lors du démarrage et les possibilités ultérieures. Le salaire de départ n’est évidemment pas sans importance pour les jeunes, mais il est tout aussi important de se rendre compte qu’une carrière peut ensuite prendre de nombreuses directions, en fonction de vos talents et de ce que vous en faites, des choix que vous opérez. »
À propos des chiffres
Acerta se base sur un sous-ensemble de 560 000 travailleurs en service chez plus de 34 000 employeurs du secteur privé. Pour cette analyse, Acerta examine le salaire mensuel brut moyen pour un régime à temps plein chez les moins de 25 ans qui sont entrés sur le marché de l’emploi durant les années indiquées. Les avantages tels que les chèques-repas, le budget mobilité et l’assurance groupe ne sont pas pris en compte.
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Veuillez contacter Acerta – Sylva De Craecker