Bruxelles, le 9 juillet 2021 – 69 % des indépendants qui engagent un premier travailleur le font dans les 10 ans. Seuls 10 % attendent 20 ans ou plus avant de sauter le pas. En raison de la crise du coronavirus de 2020, les indépendants attendent en moyenne un peu plus longtemps avant de devenir « employeurs », ce qui repousse légèrement leur âge au moment de leurs premiers engagements. C’est ce que révèlent les calculs de l’entreprise de services RH Acerta effectués sur la base des données de 27 000 indépendants devenus employeurs. Alors que l’exonération des cotisations sociales pour les premiers engagements se trouve à nouveau sur la table du gouvernement, Acerta dresse la liste des points que les indépendants doivent prendre en compte s’ils souhaitent engager un premier travailleur.
La réduction groupe-cible pour le premier travailleur (et les cinq suivants) est à nouveau discutée au gouvernement fédéral ces dernières semaines. Le Conseil national du travail a émis un avis visant à limiter dans le temps et le montant l’exonération des cotisations sociales pour un premier engagement. C’est pourquoi l’entreprise RH Acerta s’est penchée sur le moment où les indépendants engagent leur(s) premier(s) travailleur(s), sur la base des données de 27 000 indépendants devenus employeurs. Qu’en est-il ressorti ? 69,2 % des indépendants qui décident d’embaucher des collaborateurs le font dans les 10 ans qui suivent le lancement de leur activité. La moitié emploie déjà un premier travailleur dans les 5 ans, tandis que 10 % ne deviennent employeurs qu’après 20 ans ou plus.
Illustration 1 : 1er engagement après X années d’activité, données du 28 juin 2021.
La crise du coronavirus de 2020 a incité les indépendants à retarder l’engagement d’un premier travailleur. En moyenne, un indépendant est actif depuis 8 ans et 2 mois au moment d’embaucher du personnel. Du moins, tel était le cas avant 2014. Depuis 2015, le nombre d’années d’activité avant le premier engagement est systématiquement inférieur à 8 ans.
Illustration 2 : années d’activité de l’indépendant au moment du premier engagement, chiffres de ces 10 dernières années
L’âge moyen des indépendants qui deviennent employeurs a également augmenté en 2020, ce qui le porte à 41 ans et 4 mois. C’est un peu plus que ceux qui ont sauté le pas ces dernières années.
Illustration 3 : âge de l’indépendant au moment du premier engagement, chiffres de ces 10 dernières années
Les indépendants qui engagent par la suite des travailleurs ont en moyenne 33,2 ans au moment du lancement de leur activité. L’âge moyen est en hausse depuis 2011.
Illustration 4 : âge moyen au lancement de l’activité des indépendants qui deviennent employeurs par la suite
Laura Couchard, conseillère juridique au Centre de connaissances d’Acerta, déclare : « La crise du coronavirus a retardé le moment où les indépendants commencent à envisager d’engager des travailleurs. En effet, si la nature de l’activité le permet, un indépendant prendra d’abord en charge tout ce qu’il peut lui-même avant de penser à engager des travailleurs. Devenir employeur est une étape que l’indépendant ne prend pas à la légère. Sa décision de sauter le pas et le moment où il le fait dépendent de plusieurs facteurs. Certaines activités demandent des compétences spécifiques qui nécessitent d’engager des travailleurs. Si vous ouvrez un restaurant, il est fort probable que vous embauchiez un chef. L’intensité de travail de l’activité joue également un rôle. N’oublions pas non plus le caractère saisonnier ainsi que les pics et les creux de la charge de travail. Les indépendants qui envisagent d’embaucher ont besoin de perspectives et de stabilité. La certitude (ou l’incertitude) d’un soutien éventuel aura un impact sur la décision de procéder ou non à un (premier) engagement. C’est la raison pour laquelle nous avons constaté un léger ralentissement durant la crise du coronavirus. »
La réduction des cotisations pour les premiers engagements est à nouveau discutée au gouvernement. Acerta recommande toutefois aux indépendants qui souhaitent engager d’examiner toutes les réductions groupe-cible possibles et d’opter pour la combinaison la plus avantageuse. Grâce à la réduction groupe-cible actuelle, les nouveaux employeurs peuvent bénéficier d’une exonération des cotisations patronales ONSS à durée indéterminée pour leur premier travailleur et réduire ainsi leurs frais salariaux. La réduction groupe-cible dégressive pour les cinq travailleurs suivants constitue également un soutien financier supplémentaire. Nouveauté au troisième trimestre de 2021 : la réduction ONSS de relance, entrée en vigueur au 1er juillet. Les nouveaux employeurs qui assembleront le meilleur puzzle ressortiront gagnants.
À propos des chiffres
L’analyse et les conclusions se basent sur les données de 27 000 indépendants devenus employeurs. Les données ont été recueillies le 28 juin 2021.
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