3 jeunes sur 10 veulent démarrer leur activité après l’obtention de leur diplôme
Pourtant, 57 % d’entre eux n’ont pas confiance en leurs propres capacités entrepreneuriales
Bruxelles, 7 novembre 2025 - 31 % des jeunes déclarent vouloir devenir indépendants immédiatement après leurs études. Les garçons sont légèrement plus nombreux (34 %) que les filles (30 %) à vouloir créer leur propre entreprise après leur scolarité. Pourtant, le passage à l’entrepreneuriat ne semble pas évident : les jeunes ne savent pas s’ils ont les capacités nécessaires pour devenir indépendants. Plus de la moitié d’entre eux (57 %) considèrent le manque de connaissances et de compétences comme un obstacle. Les filles (62 %) sont particulièrement moins confiantes que les garçons (50 %) à cet égard. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par Acerta auprès de plus de 1000 étudiants et jeunes diplômés de la génération Z.
Les membres de la génération Z sont souvent décrits sur le lieu de travail comme des jeunes qui veulent suivre leur propre voie et qui savent parfaitement quel travail ils veulent ou ne veulent pas faire. La nouvelle enquête d’Acerta montre également qu’ils aiment être à la tête de leur propre carrière. Lors de cette enquête, 3 jeunes sur 10 (31 %) déclarent vouloir être leur propre patron et démarrer leur activité indépendante immédiatement après leurs études. 13 % envisagent d’exercer une profession libérale, 13 % prévoient de créer leur propre entreprise et 5 % veulent reprendre l’entreprise familiale. L’esprit d’entreprise est donc très présent chez les jeunes, même si la majorité d’entre eux (54 %) continuent d’indiquer qu’ils travailleront pour une organisation en tant que travailleurs après l’obtention de leur diplôme. Les garçons (34 %) semblent légèrement plus favorables à l’idée d’exercer une activité indépendante après leurs études que les filles (30 %).
Illustration 1 : Première/prochaine étape professionnelle jeunes (<26 ans) — Enquête Acerta-Indiville, été 2025
Le lancement de sa propre entreprise est parfois retardé
Toutefois, il est frappant de constater que les étudiants ne sont pas toujours en mesure de réaliser leur ambition de devenir indépendants comme première étape de leur carrière. En effet, parmi les étudiants et les jeunes diplômés qui ne travaillent pas encore, l’intention de se lancer dans une activité indépendante est beaucoup plus élevée (resp. 33 % et 37 %) que parmi les jeunes diplômés qui travaillent déjà. Parmi eux, seuls 23 % sont effectivement actifs en tant qu’indépendants.
Ronan Kermer, expert starters et indépendants chez Acerta, nuance : « L’esprit d’entreprise chez les jeunes est indéniable : beaucoup sont ouverts à l’activité indépendante, à titre principal ou complémentaire. Pourtant, nous constatons que la réalisation de cette ambition est souvent retardée. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. De nombreux étudiants rêvent de se mettre immédiatement à leur compte, mais après leurs études, ils se heurtent à des obstacles tels qu’une expérience insuffisante, un manque de compétences commerciales ou des risques financiers. Ce dernier facteur joue certainement un rôle : en tant que salarié, vous commencez à gagner de l’argent immédiatement, alors qu’en tant qu’indépendant, c’est généralement différent. Il est possible que les jeunes ressentent également une préférence de la part de leur famille pour commencer à travailler comme salariés afin d’avoir une sécurité financière. Si l’on ajoute à cela la complexité de l’administration, également reconnue par les étudiants dans notre enquête, le passage au statut d’indépendant semble rapidement plus important que prévu. La littératie financière constitue donc un point d’attention important dans la Starters Académie d’Acerta : ils y apprennent à gérer leur budget, à évaluer les risques financiers et à étayer leur plan d’affaires. »
Faible confiance en ses propres capacités
Il faut de la confiance en soi pour franchir efficacement le pas vers le statut d’indépendant. C’est aussi là que beaucoup de membres de la génération Z échouent : 57 % des jeunes se donnent une note de 6 sur 10 ou moins en ce qui concerne leur capacité à gérer avec succès leur propre entreprise. Les garçons semblent légèrement plus confiants que les filles. 62 % des filles doutent fortement de leurs capacités à devenir indépendantes, contre la moitié des garçons.
Parmi les jeunes désireux de créer leur propre entreprise dès que possible, ou dans les cinq ans, la confiance est légèrement plus élevée. Dans ce groupe, la proportion de personnes ayant un score faible (0 à 6) tombe à 40 %, tandis que la proportion de personnes ayant un score élevé (9 ou 10) double pour atteindre 17 %.
Illustration 2 : Confiance des jeunes (<26 ans) dans leur capacité à réussir en tant qu’indépendant — Enquête Acerta-Indiville, été 2025
Ronan Kermer continue : « L’estimation de la confiance (en soi) est subjective et individuelle. On constate que les filles, plus encore que les garçons, sont prudentes et s’interrogent sur leurs capacités. Les diplômés de l’enseignement de type court sont également plus sceptiques que les titulaires d’un master. Et il faut noter que même ceux qui ont déjà lancé une activité indépendante en tant qu’étudiants ne débordent pas de confiance en eux : 51 % d’entre eux doutent encore de leurs capacités. La législation et l’administration nécessaires à l’exercice d’une activité indépendante sont parfois encore très complexes, et plus de la moitié des jeunes ne savent pas non plus où s’adresser pour obtenir des conseils professionnels ou une orientation sur la création de leur propre entreprise. Pour les jeunes qui souhaitent créer rapidement leur propre entreprise, la situation est légèrement différente : ils se préparent souvent depuis plus longtemps, ont déjà entrepris des démarches et se sentent en moyenne mieux informés sur les exigences légales et administratives. Il n’est donc pas surprenant qu’ils obtiennent un score légèrement supérieur. Cependant, même au sein de ce groupe, 40 % des personnes interrogées restent incertaines. Cela confirme qu’un soutien supplémentaire et des informations claires sont essentiels pour lever les obstacles à la connaissance et aider les jeunes à démarrer efficacement. Chez Acerta, nous investissons fortement dans ce domaine, non seulement en les aidant à remplir leurs obligations administratives, mais aussi en les accompagnant dans l’élaboration de leur plan d’affaires, tout en mettant l’accent sur un équilibre sain. Concrètement, nous le faisons à travers des initiatives ciblées pour les starters, afin d’aider les jeunes à concrétiser leur rêve d’entreprendre.»
Acerta offre aux indépendants débutants non seulement un accompagnement personnel dans ses bureaux, mais aussi la Starters Académie gratuite. En savoir plus ? https://www.acerta.be/fr/starters/starters-academie
À propos des chiffres
Ces chiffres sont basés sur les résultats de l’enquête d’Acerta auprès des étudiants, qui a été menée à l’échelle nationale par le cabinet d’études Indiville. L’enquête s’est concentrée sur les jeunes jusqu’à 26 ans, y compris les étudiants et les jeunes diplômés. Au total, 1041 personnes ont répondu à l’enquête. Parmi ce groupe, 63 % étaient des femmes et 37 % des hommes. 61 % étaient étudiants, 21 % commençaient à travailler, 10 % étaient à la recherche d’un emploi et 8 % étaient diplômés mais ne cherchaient pas encore activement du travail. Les résultats ont été pondérés pour être représentatifs par langue et par région.
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Veuillez contacter Acerta – Sylva De Craecker