Les mois de septembre et d’octobre ont enregistré le plus grand nombre de malades de ces cinq dernières années
Bruxelles, 18 novembre 2025 – Au cours des dix premiers mois de cette année, un peu plus de personnes ont déclaré une maladie de courte durée (42,69 % contre 41,06 % l'année dernière) auprès de leur employeur, mais ensemble, elles n’ont pas causé plus d’heures de maladie que d’habitude (2,59 % d'heures de maladie contre 2,64 % l'année dernière). Il est intéressant de noter qu’au cours des cinq dernières années, il n’y a jamais eu autant de malades en septembre et en octobre que cette année. C’est la conclusion à laquelle est parvenu l’expert en ressources humaines Acerta en se basant sur les données de plus de 500 000 travailleurs.
Au cours des dix premiers mois de cette année, 2,59 % des heures de travail n’ont pas été prestées pour cause de « maladie avec salaire garanti » (c’est-à-dire des périodes de maladie allant jusqu’à 30 jours). Par ailleurs, le taux d’absentéisme pour maladie de courte durée est resté pratiquement le même au cours des trois dernières années : Le taux de 2,59 % est identique à 2023 et légèrement inférieur à celui de l’année dernière (2,64 %). 42,69 % des travailleurs ont été malades pendant au moins un jour, ce qui représente le pourcentage le plus élevé des trois dernières années.
Illustration 1 : Salaire garanti en cas de maladie (1-30 jours), pourcentage d’heures de travail et de travailleurs concernés, janvier-octobre 2023-2025 – Chiffres Acerta
Cette année, le pourcentage d’heures de maladie avec salaire garanti est nettement plus élevé chez les ouvriers que chez les employés – respectivement 2,99 % et 2,39 %. Le pourcentage d’ouvriers (39,09 %) qui ont été malades au moins un jour est toutefois inférieur à celui des employés (46,85 %). L’absentéisme pour maladie de courte durée est donc plus fréquent chez les employés que chez les ouvriers, mais lorsqu’il concerne les ouvriers, ils sont en moyenne absents plus longtemps.
Septembre et octobre : nombre record de malades
Les résultats individuels pour les mois de septembre et d’octobre de cette année sont également frappants. Le nombre de travailleurs qui ont été absents pour cause de maladie pendant au moins un jour depuis leur retour au travail ou à l’école est le plus élevé depuis cinq ans : 14,13 % en septembre et 16,40 % en octobre. Il n’y avait jamais eu autant de malades au cours de ces deux mois. Il faut également en tirer du positif : le nombre d’heures de maladie a été inférieur pour les deux mois par rapport à la même période en 2023 et 2024, ce qui indique que les absences ont été moins longues.
Anne-Sophie Bialas, experte en matière de bien-être chez Acerta, explique : « Le fait qu’il y ait eu plus de malades en septembre et en octobre qu’au cours de la même période les années précédentes peut être dû à plusieurs raisons. Le passage de l’été à l’automne s’accompagne traditionnellement d’un plus grand nombre d’infections virales, telles que les rhumes, le covid et la grippe. Cette année, cette vague d’affections respiratoires semble avoir commencé plus tôt et s’être étendue. En outre, nous constatons que le redémarrage après les vacances d’été est une période chargée pour beaucoup : les rythmes de travail sont rétablis, les attentes sont souvent élevées, ce qui peut entraîner une charge mentale et physique supplémentaire. Cette combinaison rend les personnes plus vulnérables aux maladies. Heureusement, nous constatons que la plupart de ces absences sont de courte durée, ce qui indique que les travailleurs se rétablissent rapidement, mais cela reste un point important dans le suivi du bien-être et de l’équilibre au travail dans les entreprises belges ».
Illustration 2 : Salaire garanti en cas de maladie (1-30 jours), pourcentage de travailleurs tombés malades en septembre/octobre 2025 – Chiffres Acerta
Illustration 3 : Salaire garanti en cas de maladie (1-30 jours), pourcentage d’heures de travail non prestées pour cause de maladie, septembre/octobre 2025 – Chiffres Acerta
Répartition par secteur et par taille de l’entreprise
En outre, les taux d’absentéisme pour maladie varient en fonction de la taille de l’entreprise et du secteur. Par exemple, les taux de maladie augmentent avec la taille de l’entreprise, tant en termes de nombre d’heures de travail que de nombre de travailleurs concernés. Si l’on examine ces taux de maladie pour les principaux secteurs, un secteur se distingue : le non-marchand, avec plus d’heures de travail manquées que la moyenne (3,25 %) et plus de travailleurs concernés que la moyenne (56,63 %). L’absentéisme pour maladie de courte durée par rapport aux catégories d’âge des travailleurs : les travailleurs plus âgés sont moins souvent absents et leurs absences sont également moins longues.
Illustration 4 : Salaire garanti en cas de maladie (1-30 jours), pourcentage des heures de travail et des travailleurs, janvier-octobre 2025 – Chiffres Acerta
Anne-Sophie Bialas : « Pourquoi l’absentéisme pour cause de maladie est-il plus fréquent dans les grandes entreprises ? Cela peut s’expliquer par le fait que la continuité du travail y est plus facile à assurer et que les travailleurs peuvent plus facilement s’absenter dans l’anonymat. Nous recommandons donc aux travailleurs de toujours signaler les maladies par téléphone. Il n’y a rien d’anonyme à cela et l’appel téléphonique installe immédiatement un engagement mutuel. C’est ainsi que les choses se passent dans les petites entreprises, où l’on observe en effet des taux de maladie plus favorables ».
À propos des chiffres
ACERTA peut se baser sur un sous-ensemble de travailleurs (ouvriers et employés, contrats à durée déterminée et indéterminée) employés par les employeurs-clients d’Acerta à ce moment-là pour l’analyse des absences pour cause de maladie au cours de la période janvier-octobre de chaque année. Pour 2025, le nombre total de travailleurs est de 503 000. Ces données reflètent le marché du travail du secteur privé en Belgique en ce qui concerne le statut, le genre, l’âge, le régime de travail, la région et la taille des entreprises.
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