Quand la période d’examens des enfants empiète sur le travail
Le mois de juin est souvent synonyme de tensions supplémentaires pour de nombreux parents qui doivent gérer à la fois les examens de leurs enfants et leurs obligations professionnelles. C'est l'occasion pour certains travailleurs de se concentrer davantage sur leurs enfants et de travailler à des moments différents du reste de l'année. Alors, comment employeurs et travailleurs peuvent-ils s’organiser pour que ce mois se passe au mieux pour toutes les parties ?
Adaptation des horaires de travail
Les horaires d’école peuvent changer pendant les examens, ce qui peut inciter les travailleurs à modifier leurs heures de travail en conséquence. Mais est-ce possible ?
Horaires flottants
Les horaires flottants peuvent être utiles pour le travail en entreprise. Ils permettent au travailleur de commencer et/ou terminer plus tard ou plus tôt, selon un système où des heures fixes sont établies pendant lesquelles le travailleur doit être présent, et des heures « flottantes » qu'il peut placer comme il le souhaite (par exemple, commencer entre 8h et 10h et terminer entre 16h et 18h). Un système d'enregistrement du temps est nécessaire pour utiliser les horaires flexibles.
Télétravail
Pour les télétravailleurs, les horaires flottants ont moins de sens car ils peuvent généralement travailler quand ils le souhaitent, sauf disposition interne contraire. Si l'employeur souhaite que le travailleur soit disponible à certaines heures fixes, cela doit être prévu dans une politique interne. Dans ce cas, le travailleur ne pourra moduler son temps de travail qu’avec l’accord de l’employeur.
Accord explicite
Si aucun horaire flottant ou télétravail n’est possible, une adaptation de l’horaire de travail ne peut se faire que moyennant un accord explicite entre l’employeur et le travailleur. De plus, l’horaire de travail doit être repris dans le règlement de travail.
Journées de travail plus courtes
Si le travailleur souhaite soutenir son enfant en ne travaillant que les matinées, est-ce possible ?
Il pourrait prendre des demi-journées de congé ou quelques heures si l’organisation interne de l’entreprise l’autorise. Ces congés doivent toujours être convenus de commun accord avec l’employeur.
Un travailleur en crédit-temps pourrait vouloir changer l’organisation de son crédit-temps en répartissant la suspension de son contrat sur les jours de la semaine. Cependant, cela nécessite un avenant au contrat de travail pour formaliser ce changement.
Enfin, le travailleur pourrait envisager de « récupérer » des heures supplémentaires effectuées plus tôt dans l’année, mais cela ne peut se faire qu’avec l’accord de l’employeur. À noter que si la récupération d’heures supplémentaires est possible, l’inverse ne l’est pas : le travailleur ne peut pas travailler moins en juin pour rattraper ces heures en juillet.
Une absence totale pendant quelques semaines ?
Un travailleur peut évidemment aussi envisager de prendre de vacances à ce moment-là pour autant qu’employeur et travailleur s’accordent sur ce point.
Moyennant l’accord de l’employeur, un travailleur peut également prendre un congé parental pour une ou plusieurs semaines. Attention, cette possibilité n’existe que dans le cadre du congé parental et non d’un crédit-temps. En outre, cette forme d’interruption de carrière nécessite l’accord explicite de l’employeur.