Travail hybride : la recherche de l’équilibre
Le travail hybride s’est imposé, mais que pensent les entreprises et les travailleurs de l’équilibre actuel entre le télétravail et le travail au bureau ? Selon une enquête menée auprès de plus de 2000 travailleurs et 500 employeurs belges, 64,2 % des travailleurs sont aujourd’hui satisfaits du régime de télétravail. Les travailleurs qui voient le travail hybride d’un bon œil affirment qu’ils sont plus productifs et qu’ils ont un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Les employeurs sont encore plus enthousiastes : 67,6 % d’entre eux estiment que le régime actuel est satisfaisant.
Le meilleur régime de travail hybride est différent pour chacun
Malgré la satisfaction que suscite le travail hybride, nous constatons que les employeurs et les travailleurs sont toujours à la recherche du régime idéal. Il s’agit d’un défi, car nos chiffres montrent que les attentes des employeurs et des travailleurs ne sont pas encore tout à fait en phase :
- 7,2 % des travailleurs souhaiteraient se rendre plus souvent au bureau, alors que 28,6 % préfèreraient travailler plus souvent de chez eux.
- Seuls 8,4 % des employeurs sont favorables à davantage de télétravail, tandis qu’un quart d’entre eux (24,1 %) demandent à leurs travailleurs de venir structurellement plus souvent au bureau.
Pour déterminer le bon équilibre, il peut être utile de faire la distinction entre le travail synchrone, c’est-à-dire les tâches effectuées en équipe, telles que le brainstorming et les réunions, et le travail asynchrone, c’est-à-dire les tâches effectuées individuellement ou pas en même temps que les collègues, telles que la recherche et la réponse aux e-mails. Pour déterminer votre régime de travail hybride, il est préférable de tenir compte de plusieurs facteurs. Prenez en compte le type de travail, l’objectif de l’activité, le degré d’interaction souhaité et les préférences des travailleurs ainsi que des clients internes et externes.
Pourquoi au bureau ?
Les employeurs soulignent que le travail sur le lieu de travail :
- favorise l’interaction entre les travailleurs (51,5 %) ;
- renforce les liens entre collègues (49 %) ;
- stimule l’engagement (44,1 %).
Les travailleurs qui se rendent au bureau le font principalement pour des raisons pratiques :
- 56,1 % le font pour assister à des réunions d’équipe importantes.
- 49,8 % considèrent l’interaction sociale comme un aspect important. Le travail au bureau permet de créer des moments informels, tels que les conversations à la machine à café ou les pauses de midi avec les collègues.
- 37,7 % souhaitent participer à des événements.
Le lien avec les collègues, les responsables et l’organisation est essentiel selon le modèle ABC (Autonomie, Appartenance et Compétence). Pour stimuler l’appartenance, il est préférable de miser sur une culture de travail dans laquelle les collègues se rencontrent encore suffisamment au bureau.
Le travail hybride, un atout en période de pénurie de main-d’œuvre
Une structure de travail hybride bien organisée contribue à la satisfaction des travailleurs et permet d’attirer des talents. En période de pénurie de main-d’œuvre, il est donc avantageux pour l’organisation de s’y intéresser. En effet, les emplois de bureau sans possibilité de télétravail risquent rapidement d’en subir les conséquences.
Le défi du bien-être en cas de travail hybride
Bien que le travail hybride soit synonyme d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour de nombreuses personnes, il peut également avoir des répercussions négatives sur le bien-être des travailleurs. Les chiffres montrent que tout le monde ne considère pas le télétravail comme une activité sans stress. Outre les cadres supérieurs, ce sont surtout les jeunes travailleurs (18-35 ans) qui ressentent le plus de stress lorsqu’ils travaillent à domicile (21 %), peut-être parce qu’ils ont besoin d’encore plus de conseils et d’interactions sociales, alors que le télétravail exige de l’indépendance. Heureusement, la plupart des travailleurs ne ressentent pas de stress supplémentaire lorsqu’ils télétravaillent.
Il est donc important que les responsables veillent activement au bien-être de leurs travailleurs. Il ne faut pas négliger les pièges potentiels du télétravail, tels que l’isolement social, le brouillage des frontières entre le travail et la vie privée et l’incertitude quant à l’évolution de la carrière. Il est possible de mieux prévenir ces problèmes en prenant régulièrement des nouvelles des travailleurs, en détectant à temps les signes de stress et en offrant un soutien adapté.
Les bons accords font les bons amis
Quoi qu’il en soit, il reste important de conclure des accords clairs sur le travail hybride. C’est déjà le cas aujourd’hui dans 42 % des entreprises, dans lesquelles ce sont les équipes qui décident des jours de présence au bureau pour les travailleurs. Dans 28 % des entreprises, les travailleurs peuvent choisir eux-mêmes ces jours. En outre, dans 21 % des entreprises, le planning du bureau dépend des besoins spécifiques du projet ou de l’équipe. Seuls 9,3 % des entreprises imposent des jours de travail fixes pour tous.
Outre les accords sur le nombre et le choix des jours de présence au bureau, il convient également de conclure des accords clairs sur le travail hybride et flexible en fonction du bien-être des travailleurs. Par exemple, les questions comme : quand sommes-nous joignables ? Comment assurer des interactions sociales suffisantes ? Et comment contrôler le bien-être de chacun ?
Trouver le lieu de travail hybride idéal reste un processus continu, dans lequel la flexibilité et la communication sont essentielles pour trouver l’équilibre parfait.
Le travail hybride dans votre organisation
Le travail hybride est une des manières d’investir en faveur du bien-être de vos travailleurs. Découvrir d’autres possibilités pour créer un environnement de travail sain et positif ?
Écrit par
Experte en recrutement