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En tant qu’orfèvre et fondatrice de l’Atelier Lilibo, Lien Butsraen transforme les souvenirs, les émotions, les grands moments ou les petites joies en bijoux personnels. Découvrez son témoignage d’entrepreneuse. Une histoire alliant authenticité, estime de soi et artisanat.
En juillet 2021, Lien lançait son Atelier Lilibo. Elle avait 28 ans. Avant cela, elle était enseignante dans le secondaire. Pleine de dévouement et, surtout, prête à transmettre beaucoup de choses en ayant un peu moins en retour. Juste avant que la pandémie de coronavirus ne frappe également la Belgique, son médecin avait qualifié les tracas dont Lien se plaignait depuis un certain temps de « burn out ». Elle ne pouvait pas retourner dans l’enseignement, qu’elle trouve cette carrière merveilleuse ou non.
« C’est ce que vous faites dans les mauvais moments qui a le plus d’impact sur vous », déclare Lien très ouvertement à propos de cette période. « C’est pourquoi je ne vois pas mon burn out comme quelque chose de négatif. Un évènement merveilleux en a découlé : la création de ma propre entreprise. Grâce à cela, je sais qu’après la pluie vient le beau temps. Même quand les journées semblent toutes grises. »
La naissance de cette entreprise n’est pas venue de nulle part. Lien fabriquait des bijoux depuis des années. Le plaisir qu’elle en retire et la tranquillité d’esprit que cela lui procure l’ont amené à suivre une formation d’orfèvrerie chez Syntra West.
« Selon moi, le plus grand défi dans le cas d’une entreprise unipersonnelle est l’absence de caisse de résonance. En tant qu’indépendant, vous portez la responsabilité de chaque décision. Cependant, j’aime soumettre mes idées à d’autres personnes et demander des conseils. En tant qu’entrepreneuse, c’est évidemment mon plus grand droit. Néanmoins, la décision finale me revient. Il s’agit d’un véritable défi ! »
Finalement, cela n’a pas empêché Lien de se développer davantage dans son entreprise. Mieux encore, elle y a trouvé du plaisir. « D’une part, l’entrepreneuriat est une activité un peu symbolique et abstraite. Il s’agit de poursuivre votre rêve. D’autre part, cela consiste à des actions concrètes que vous effectuez au quotidien. C’est une histoire d’essais et de prise de risques. Notamment sur le plan financier. Même lorsque vos projets ne se passent pas comme vous l’espériez, vous pouvez tirer de nombreux apprentissages du chemin parcouru. C’est ce qui rend le métier d’indépendant si passionnant. »
« Je pense que le coronavirus nous a obligés à nous interroger sur nos activités. Tout à coup, nous avons tous été contraints de rester chez nous alors que le travail à domicile brouillait la frontière entre vie privée et professionnelle et que les enfants étaient, eux aussi, constamment à la maison. Revenir à l’artisanat, produire une création physique, avec les mains, ne représentait pas une si grande transition à l’époque. Qu’il s’agisse de bricolage, de jardinage ou d’activités créatives. Comme la confection de bijoux. »
L’Atelier Lilibo ne propose pas de bijoux standards. La collection et chaque pièce la constituant racontent une histoire. L’une des pièces les plus captivantes que Lien a réalisée depuis son lancement est un bijou commémoratif pour une amie. Elle a fabriqué un pendentif en utilisant du vieil or et une mèche de cheveux de feu la mère de son amie. « Pour mon amie, c’est une façon de garder sa mère près de son cœur chaque jour. Sa réaction a été l’élément le plus important à mes yeux. J’ai été très honorée de transformer ses souvenirs et son amour pour sa maman en un trésor palpable. »
L’une des plus grandes leçons que Lien a tirées de sa première année en tant qu’entrepreneuse est qu’il faut savoir s’entourer. « Pour lancer votre entreprise, il est préférable que vous ne soyez pas seul. Mon mari, Stijn, a été un port dans la tempête à chaque étape de mon aventure. Même si ma décision professionnelle a eu un grand impact sur nos vies privées. Ce soutien inconditionnel a été indispensable. En outre, il est crucial d’avoir un bon comptable dans mon secteur. Ne fût-ce que pour la complexité liée à l’achat de métaux précieux comme matières premières. Mes professeurs à Syntra West me sont également d’une très grande aide. En outre, les formations telles que la Starters académie d’Acerta sont également très intéressantes pour les indépendants débutants. »
L’un des principaux objectifs que Lien s’est fixé est de ne jamais se laisser surmonter par son entreprise. Sa priorité reste de prendre du plaisir et de trouver la tranquillité en créant des bijoux personnels. C’est la seule façon pour elle de s’offrir aussi ces souvenirs, ces émotions, ces grands moments et ces petites joies pour en faire des trésors palpables.
