Le leadership toxique : quelles conséquences pour votre équipe ?

Les médias relatent de plus en plus souvent des histoires de leaders toxiques. Ce sujet est fréquemment abordé dans les conférences. En effet, ces individus provoquent des remous au sein des entreprises et les histoires sont largement relayées sur les réseaux sociaux. Quelles sont les conséquences d’un leadership toxique au sein de votre organisation et de votre équipe, et comment rétablir l’équilibre ? 

Presque 1 travailleur sur 2 a déjà eu affaire à un leader toxique

Il ressort de notre enquête miroir que 45 % des travailleurs ont déjà été confrontés au leadership toxique au cours de leur carrière. Rien que lors de l’année écoulée, c’était le cas de 38 % des travailleurs. Les jeunes en sont le plus souvent les victimes : près de la moitié des travailleurs de 18 à 35 ans (49,7 %) ont dû faire face au leadership toxique d’un responsable au cours de l’année écoulée. Ce qui est frappant, c’est qu’une personne sur quatre dans cette situation n’a rien fait, malgré la présence d’un point de contact pour les comportements abusifs chez les trois quarts des employeurs.

Quelles sont les conséquences d’un leadership toxique ?

Les leaders toxiques se montrent souvent dominants, contrôlants et intimidants. Ils provoquent la peur et dépassent parfois les limites, ce qui entraîne un sentiment d’insécurité au travail. Et cela laisse des traces. Avec le temps, ce comportement a les effets suivants sur l’équipe :

• Rotation importante : les travailleurs sont plus enclins à quitter leur emploi de leur propre initiative ou à s’absenter pour cause de maladie
• Baisse de la motivation et de l’implication
• Culture de la peur au sein de l’entreprise
• Atteinte à la réputation entraînant la difficulté d’attirer les talents

Le leadership toxique n’est donc pas seulement dommageable pour les travailleurs, mais à terme également pour l’organisation dans son ensemble, et même pour le responsable lui-même. Licencier le responsable concerné semble être une solution logique, mais cela suffit rarement. Ce style de leadership a souvent déjà pris racine au sein de l’équipe.

Les stratégies de survie des travailleurs

Dans le cas d’un leadership toxique, les travailleurs développent des stratégies de survie pour conserver leur emploi et/ou leur poste. Nous en distinguons 2 types :

1. Les discrets : ces travailleurs essaient de ne pas se faire remarquer et de garder leurs distances avec le leader toxique.
2. Les adhérents : ces travailleurs veulent être aussi proches que possible du leader toxique, créant même une sorte de « lien » (le fameux syndrome de Stockholm).

Une fois que le leader toxique n’est plus dans les parages, une guerre (masquée) entre ces deux groupes s’ensuit souvent. L’équipe a alors besoin d’une remise à zéro en plus du changement de responsable. Cette remise à zéro a pour but de rétablir un espace sûr et de recréer les relations entre les membres de l’équipe, ainsi qu’entre eux et l’organisation.

Se remettre d’un leadership toxique : étape par étape

Une fois qu’un nouveau responsable a été nommé, un long processus est à prévoir pour remettre l’équipe sur pied. Cette remise à zéro nécessite des compétences très spécifiques, telles que la réflexion stratégique et la perspicacité psychologique. Les stratégies de survie peuvent également refaire surface rapidement, rendant la progression difficile.

Il est souvent judicieux de faire appel à une aide extérieure. Chez Acerta Consult nous proposons les solutions suivantes :

• Coaching du nouveau responsable : nous préparons ensemble l’approche, nous fournissons des outils et des conseils, nous évaluons et nous jouons le rôle de caisse de résonance pour le responsable.
• Coaching de l’équipe : grâce au coaching groupé, nous apaisons les tensions au sein de l’équipe et la reconstruisons ensemble en nous concentrant sur l’objectif, en clarifiant les rôles, en examinant les processus et les procédures et en renforçant les relations.
• Un mélange de coaching du responsable et de coaching de l’équipe : il est important de comprendre que ce processus prend du temps. Il faut savoir qu’après le départ d’un responsable toxique, il faut souvent un an pour que les retombées cessent et que l’équipe recommence à former une unité sûre et performante.