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Licenciements au mois de mai : attention aux jours fériés !

Le mois de mai, traditionnellement ponctuée de jours fériés, nécessite une vigilance particulière des employeurs dans la gestion des procédures de licenciement. En 2025, cette période requiert une attention accrue en raison du positionnement spécifique des jours fériés.

Les règles fondamentales à respecter

La procédure de licenciement est strictement encadrée par la loi. L'employeur qui souhaite notifier un licenciement avec préavis doit impérativement le faire par courrier recommandé ou par huissier de justice. La remise en main propre d'un document n'est pas une option valable dans ce cas. Un délai légal de trois jours ouvrables minimum doit être respecté entre l'envoi du courrier et le début du préavis. Il est important de noter que le samedi compte comme un jour ouvrable, contrairement aux dimanches et jours fériés qui en sont exclus.

En pratique, pour un début de préavis prévu le lundi, l'employeur doit traditionnellement envoyer son courrier au plus tard le mercredi précédent. Tout retard dans cette procédure peut avoir des conséquences significatives, notamment le report du début du préavis à la semaine suivante.

Impact particulier pour le mois de mai 2025

La configuration du calendrier 2025 présente une particularité notable :

  • le jeudi 1er mai
  • jeudi 29 mai 

Cette situation a des implications directes sur la procédure de licenciement. Les employeurs qui envisagent d’adresser un congé (courrier de licenciement) la semaine du 28 avril ou la semaine du 26 mai  devront l’envoyer au plus tard le mardi pour autant qu’il n’y ait pas de jour férié de remplacement les jours de ponts.

Attention aux jours fériés de remplacements pour faire le pont

Les employeurs peuvent décider de remplacer un jour férié qui tombe un jour normal d’inactivité ( un samedi ou un dimanche par exemple) à un autre moment dans l’année. Il est d’usage de les utiliser pour permettre aux travailleurs de « faire le pont » avec un autre jour férié afin que les travailleurs puissent bénéficier d’un long WE.

Attention ! si vous avez décidé de placer un jour férié de remplacement pour faire le pont le 2 mai ou le 27 mai, vous devrez adresser le courrier de licenciement (encore) plus tôt. Cette semaine-là, le courrier devra être envoyé dès le lundi pour pouvoir faire commencer un délai de préavis le lundi qui suit. 

Cette règle n’est pas d’application s’il s’agis simplement d’une fermeture collective impliquant un jour de vacances légale. 

Exemple concret

Pour illustrer l'importance de cette anticipation : 

  • si un employeur n'envoie pas son courrier le mardi 27 mai, attendant le mercredi 28 mai (jour férié), le délai de préavis ne pourra commencer qu'à partir du 9 juin 2025. 
  • si l’employeur a prévu un jour férié de remplacement le 30 mai, il doit envoyer son courrier pour le lundi 26 mai au plus tard s’il souhaite faire débuter le délai de préavis le 2 juin 2025. S’il le fait plus tard dans la semaine, le délai de préavis ne commencera que le 9 juin.

Exception importante : le licenciement immédiat

Il est crucial de préciser que ces contraintes procédurales ne s'appliquent qu'aux licenciements avec préavis. Dans le cas d'un licenciement avec effet immédiat accompagné du paiement d'une indemnité de rupture, l'employeur n'est pas tenu de respecter le délai de trois jours ouvrables. Dans cette situation, une notification en main propre est même possible.

Recommandation pratique

Pour éviter tout risque de report ou de prolongation involontaire du préavis, il est vivement conseillé aux employeurs de planifier soigneusement leurs procédures de licenciement en tenant compte du calendrier des jours fériés.

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