Nouvelles règles en matière d’IA : formation des travailleurs et report des règles pour les systèmes à haut risque

Le 19 novembre 2025, la Commission européenne a lancé une série de propositions Omnibus visant à simplifier les réglementations numériques de l’UE en matière d’IA, de cybersécurité et de données personnelles. Pour les employeurs, cela peut se traduire par des priorités différentes dans la manière de traiter les connaissances en matière d’IA et les systèmes d’IA à haut risque.

1)    Connaissance en matière d’IA : de l’obligation à la recommandation

Depuis le 2 février 2025, les organisations sont tenues d’investir dans les connaissances en matière d’IA de leurs travailleurs. Il fallait tenir compte de leurs connaissances techniques, de leur expérience et de leur formation, ainsi que du contexte dans lequel les systèmes d’IA sont utilisés.

Les propositions Omnibus y apportent des changements : l’obligation devient une recommandation. La Commission européenne et les États membres souhaitent surtout encourager les organisations à promouvoir les connaissances en matière d’IA, par exemple par des actions de sensibilisation et des formations internes.

Quel est l’objectif de ce changement ? Les connaissances en matière d’IA peuvent rester une priorité stratégique, ancrée dans une culture de l’apprentissage tout au long de la vie, sans que les organisations se préoccupent avant tout des obligations réglementaires et des sanctions potentielles.

Il convient de noter que pour les utilisateurs de systèmes d’IA à haut risque, certaines obligations de formation subsistent.

Voici comment renforcer le développement de l’IA chez les travailleurs

Obligation ou non : à l’ère de l’IA, en tant que prestataire de services RH, nous vous recommandons vivement d’investir dans les connaissances en matière d’IA de vos travailleurs. Le Forum économique mondial prévoit que pas moins de 39 % des compétences actuelles deviendront obsolètes dans les années à venir, alors que la demande en IA et en compétences numériques ne fera qu’augmenter. La question est donc la suivante : comment soutenir les travailleurs dans leur développement en matière d’IA ?

À cette fin, Acerta a développé une matrice qui évalue si un travailleur est prêt pour un rôle qui utilise l’IA, et si ce n’est pas le cas, quel type de soutien aux talents est nécessaire pour y parvenir :

• Plug & play : le travailleur dispose déjà des compétences exigées. Par exemple, un analyste de données familiarisé avec des outils IA comme Power BI ou Copilot : cette personne peut se servir directement de l’IA pour accélérer et approfondir les analyses.
• Learn & play :le travailleur a besoin de formations complémentaires. Par exemple, un professionnel des RH qui apprend à travailler avec l’association des talents assistée par l’IA : l’IA prend en charge la première analyse, mais le travailleur doit apprendre à l’interpréter et à l’adapter.
• Craft & play : le travail est adapté aux forces du travailleur. Imaginez qu’un collaborateur administratif perde des tâches répétitives à cause de l’automatisation, mais a de solides compétences en matière de communication : vous pouvez alors repenser son rôle vers le support du client ou la coordination de projets.

Les consultants d’Acerta peuvent vous guider, vous et vos travailleurs, dans cette transition grâce à des parcours d’apprentissage ciblés.

2)    Report des obligations relatives aux systèmes d’IA à haut risque

Le règlement en matière d’IA entrera en vigueur par étapes. Pour les systèmes d’IA à haut risque, tels que les applications qui sélectionnent automatiquement les CV ou attribuent des tâches en fonction du comportement ou des caractéristiques personnelles, les obligations étaient prévues à partir du 2 août 2026.

Les propositions Omnibus prévoient désormais un report de six à douze mois. En outre, ces obligations ne s’appliqueront qu’une fois que des normes, des directives et d’autres outils de soutien européens seront disponibles en nombre suffisant.

Quelles sont les étapes suivantes ?

Les propositions doivent encore être examinées et l’approbation finale est attendue pour la mi -2026. Il reste donc à voir si tout sera finalisé avant le 2 août 2026, afin que le report puisse être effectivement réalisé.