Le nombre de malades le plus élevé en cinq ans : conseils aux employeurs
En septembre et octobre 2025, le nombre de malades sur le lieu de travail a atteint un pic par rapport aux années précédentes. À l’approche de l’hiver, il est fort probable qu’encore plus de travailleurs se portent pâles. Pour les employeurs, il est important d’être préparés. Dans ce blog, vous découvrirez comment gérer cela et quelles mesures préventives prendre.
Nombre record de malades en septembre et octobre 2025
En septembre 2025, 14,13 % des travailleurs ont été malades pendant au moins un jour. En octobre, ce pourcentage est passé à 16,40 %. Les chiffres sont donc supérieurs à ceux des mêmes mois des années précédentes. Même si le nombre d’heures de maladie a légèrement diminué par rapport à 2023 et 2024, l’absentéisme pour cause de maladie reste préoccupant. Durant les dix premiers mois de 2025, 42,69 % des travailleurs ont été absents au moins un jour pour cause de maladie, soit le taux le plus élevé en trois ans.
Les employés plus souvent absents, les ouvriers absents plus longtemps
Les employés sont plus souvent brièvement absents que les ouvriers : en 2025, il s’agissait de 46,85 % contre 39,09 %. En revanche, les ouvriers sont malades plus longtemps en moyenne lorsqu’ils s’absentent. Le secteur et la taille de l’organisation semblent également peser dans la balance. Le secteur non marchand enregistre les chiffres les plus élevés, avec 3,25 % d’heures de travail manquées et 56,63 % de travailleurs malades au moins un jour.
Comment gérer l’absentéisme pour cause de maladie en tant qu’organisation ?
À l’approche de l’hiver, le risque de maladies et d’infections virales sur le lieu de travail augmente encore. En tant qu’employeur, comment pouvez-vous contribuer à limiter les absences et à prévenir les contaminations ? Et quelles mesures sont efficaces et réalisables dans la pratique ?
Obligations de l’employeur en matière de bien-être
Un employeur est tenu de prendre des mesures pour garantir le bien-être de ses travailleurs pendant le travail. Cela demande une politique de bien-être adaptée aux besoins spécifiques de votre organisation. La protection de la santé des travailleurs au travail compte parmi les domaines à surveiller. Les mesures de prévention constituent un élément essentiel à cet égard.
1) Politique de vaccination
Que pouvez-vous et devez-vous faire en tant qu’employeur ?
En tant qu’employeur, vous ne pouvez pas obliger vos travailleurs à se faire vacciner. Cependant, vous pouvez les y encourager, par exemple en :
- fournissant des informations sur les possibilités de vaccination ;
- en offrant des possibilités de vaccination pendant les heures de travail ; ou
- en établissant une politique de vaccination dans le cadre de la politique de bien-être.
Le fait d’être vacciné ou non ne peut pas entraîner une inégalité de traitement.
Attention : en cas d’exposition à des risques spécifiques au travail, certains vaccins peuvent être vivement recommandés, voire obligatoires.
Que faire si votre travailleur est malade à cause d’un vaccin ?
Si un travailleur tombe malade après un vaccin, les mêmes règles s’appliquent que pour toute autre incapacité de travail. Le travailleur doit vous avertir immédiatement (par e-mail, téléphone ou verbalement) et vous remettre un certificat médical dans les deux jours ouvrables. Cette période peut être prolongée au moyen d’une CCT ou du règlement de travail, mais jamais raccourcie.
Depuis fin 2022, les travailleurs peuvent se déclarer malades sans certificat médical un jour, jusqu’à trois fois par an. Dès lors, ils ne doivent pas en présenter si l’employeur le demande. Seules les entreprises de moins de 50 travailleurs peuvent déroger à cette règle à l’aide d’une CCT ou d’une modification du règlement de travail.
Remarque : le gouvernement fédéral souhaite limiter cette dispense de présentation de certificat médical à maximum deux fois par an. Les autres conditions restent inchangées. Vous pouvez lire le résumé le plus récent de la situation ici.
Vous pouvez consulter ici toutes les règles liées au certificat médical.
2) Accords concernant les contacts physiques au bureau
En plus d’informer et de faciliter la vaccination, un employeur peut prendre des dispositions claires en ce qui concerne les contacts physiques sur le lieu de travail. Pensez à un code de conduite contenant des directives relatives aux accolades et aux bises au bureau, par exemple. Un tel document indique clairement ce qui est approprié ou non. Cela contribue au bien-être de vos collaborateurs, aide à prévenir les comportements indésirables et peut réduire le risque de contamination pendant les vagues de maladie.
3) Travailler à domicile pour limiter les infections au travail
Il n’existe pas de législation spécifique sur le travail à domicile en cas de maladie mais, en tant qu’employeur, vous pouvez établir des directives pour les situations où le télétravail est possible en cas de symptômes légers. Cela dépend évidemment de la nature des plaintes et du type de travail. Des accords clairs éliminent la pression de devoir venir malgré tout au bureau en cas de doute, tout en contribuant à limiter les contaminations sur le lieu de travail.
4) Autres mesures préventives
Le travail à domicile n’est pas envisageable dans votre organisation ? Dans ce cas, vous pouvez toujours miser sur la prévention au moyen de mesures claires sur le plan de l’hygiène et de la ventilation. Pensez par exemple à :
- des fiches d’information sur l’hygiène lorsque les travailleurs éternuent et toussent ;
- des instructions pour se laver correctement les mains dans les sanitaires ;
- des gels pour les mains ou des désinfectants à des endroits centraux ;
- un nettoyage régulier et approfondi des surfaces et des locaux ;
- une ventilation suffisante dans les locaux ou bureaux très fréquentés.
- En outre, encourager un mode de vie sain au travail porte ses fruits. L’attention portée au sommeil, au stress, à l’alimentation et à l’activité physique renforce la santé et la résistance globales de vos collaborateurs. Et comme toujours, il vaut mieux prévenir que guérir.
Une approche structurelle de l’absentéisme pour cause de maladie ?
Vous souhaitez œuvrer à une organisation saine et résiliente ? Sautons le pas ensemble d’absence à présence, en nous souciant du bien-être et de l’employabilité.
Écrit par
Conseillère juridique chez Acerta