La mobilité verte constitue-t-elle une option viable pour les PME ?
Le gouvernement a ouvert la voie à une politique de mobilité durable dans les entreprises en déployant des mesures sociales et fiscales. Mais la mobilité durable constitue-t-elle une option viable pour les PME ? Sont-elles prêtes pour le verdissement de leur mobilité ? Acerta, Etion et VKW Limburg ont interrogé 560 PME dans le cadre du baromètre semestriel de l’emploi des PME. Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette enquête ?
Une attitude attentiste
La majorité des PME (83 %) n’ont aujourd’hui aucune idée des coûts qui seront liés aux nouvelles mesures sur les voitures de société. Néanmoins, elles envisagent déjà le verdissement de leur parc automobile et certaines sont même déjà passées à l’action. Quatre PME sur dix disposant de voitures de société s’attendent à ce que l’intégralité de leur flotte soit zéro émission d’ici 2026. Plus de la moitié d’entre elles estiment toutefois que l’objectif 2026 n’est pas envisageable, et 4 % prévoient même d’abandonner totalement l’idée des voitures de société d’ici là.
L’ensemble des voitures de société devront-elles être électriques après 2026 ? S’il s’agit de nouveaux véhicules ou de nouveaux contrats de leasing, la réponse est « oui ». Cependant, il est tout à fait possible que des voitures de société thermiques continuent de circuler après 2026, car les contrats de leasing signés avant cette année se poursuivront. La pression des délais se fera davantage sentir à l’approche de 2026. Pour l’instant, nul ne sait encore comment la fiscalité évoluera à l’avenir. L’attentisme des PME n’est donc pas une surprise.
C’est parti pour les stations de recharge
Si nous voulons tous rouler à l’électricité, il est important que les points de recharge soient suffisamment nombreux. La première étape vers l’électrification du parc automobile est donc l’installation de bornes de recharge. Dans le courant de l’année 2022, un quart des PME commenceront déjà à en installer sur leur lieu de travail. Quatre PME sur dix n’ont pas encore envisagé l’installation de telles bornes. Les petites et moyennes entreprises se demandent également si elles devront participer à l’installation de bornes de recharge au domicile de leurs travailleurs. Pour l’heure, les entreprises ne disposent d’aucune solution miracle. Un plan par étapes peut sans doute les aider.
Le mystère autour du budget mobilité
La moitié des PME (53 %) ne connaissent pas les conditions d’application du budget mobilité, qui sera d’ailleurs grandement simplifié et rendu plus flexible à partir de 2022. Par ailleurs, le budget mobilité mettra davantage l’accent sur les moyens de transport durables. L’objectif est d’accroître la popularité du système.
Qui dit solution durable, dit solution attrayante
La mobilité verte est bonne pour notre planète et elle l’est également pour l’image de votre entreprise. En période de pénurie de main-d’œuvre, l’image de votre entreprise peut faire la différence, car cette pénurie de main-d’œuvre se fait sentir très fortement, y compris parmi les PME. Huit PME sur dix (83 %) s’attendent à ce qu’il soit difficile, voire très difficile, de trouver du personnel adéquat au cours des six prochains mois. Investir dans la durabilité peut alors constituer un atout supplémentaire qui vous permettra de recruter de nouveaux collaborateurs et de conserver votre personnel actuel en ces temps de pénurie de main-d’œuvre. Vous aussi, vous souhaitez que tout le monde en ressorte gagnant ?
Une mobilité adaptée à votre travailleur
Le budget mobilité, le vélo de société, la voiture de société électrique… La mobilité devient de plus en plus un atout pour l’employeur, surtout en période de pénurie de main-d’œuvre. Offrez-vous déjà à vos travailleurs un plan de mobilité sur mesure ? Et savez-vous également quels sont leurs besoins spécifiques ?
Sur la voie de la mobilité durable
Écrit par Charlotte Thijs
Senior Consultant Acerta